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Pour sa compilation, Martini utilisa certes ses propres observations complétées par des rapports de
missionnaires jésuites, mais se fonda surtout sur des sources chinoises, et principalement sur la version
publiée par Lo Hongxian au XVI
e
siècle de la mappemonde de Zhu Siben (vers 1311-1320), lequel avait travaillé
à partir d’une importante carte gravée sur pierre au XII
e
siècle. Le résultat, servi par une excellente réalisation
technique, représenta un immense progrès par rapport à toutes les cartes européennes précédentes.
M
ISSIONAIRE
EN
C
HINE
,
LE
JÉSUITE
ITALIEN
M
ARTINO
M
ARTINI
(1614-1661) t un premier séjour dans l’Empire
du milieu, de 1642 à 1651, où il joua un certain rôle auprès du pouvoir impérial. Rappelé à Rome, il emporta
avec lui un important ensemble de livres chinois, dont l’atlas de Zhu Siben révisé par Lo Hongxian, mais,
capturé par les Hollandais et emmené à Batavia, il ne parvint à Amsterdam qu’en 1654 : c’est durant le voyage
de retour qu’il travailla à ses trois grands ouvrages :
De Bello tartarico historia
(publiée à Anvers en 1654),
Novus atlas sinensis
(publié à Amsterdam en 1655), et
Sinicæ historiæ decas prima
(publiée à Munich en 1658).
Il fut alors renvoyé en Chine comme supérieur de la mission de Hang-Tchéou, où il mourut en 1661.
B
EL
EXEMPLAIRE
EN VÉLIN DORÉ
,
À
TRÈS GRANDES MARGES
.
n° 36