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cette occasion comme dans toutes celles où l’on a eu besoin de mettre votre zèle et vos talents en évidence, vous vous êtes conduit
avec la sagesse et la prevoyance necessaire ».
Hanovre 8 ventose XIII (27 février 1805)
. Il lui adresse la copie (jointe) d’une
lettre du Ministre de la Guerre Berthier, relative au navire hollandais
Les Deux frères
. Il lui demande tous les renseignements
possibles à ce sujet ; il ajoute de sa main ses salutations, puis sous sa signature il le remercie encore de sa main pour son aimable
cadeau, « de votre obligeance et de votre bon souvenir », et salue Mme Rivaud...
Krzynowłoga Wielka 9 janv. 1806
. Campagne
de Pologne. Il a reçu avec satisfaction son rapport de surveillance de l’ennemi, et en a rendu compte à l’Empereur. Il l’engage
à poursuivre sa vigilance : « Bromberg et Graudenz doivent aujourd’hui fixer toute votre attention ; ne négligez aucun moyen
pour savoir ce qui se passe de ce côté ; si l’excursion d’une partie de la garnison de Dantzig prenoit un caractère plus offensif, je
ne balancerais pas à vous donner l’ordre de sortir de Thorn et de marcher à l’ennemi avec deux régiments »...
233.
Jacob BERZELIUS
(1779-1848) chimiste suédois. L.A.S., Stockholm 31 août 1847, à Joseph Bonjean à Chambéry ;
2 pages in-4, adresse (bord un peu effrangé).
500/700
Intéressante lettre scientifique à Joseph Bonjean (1810-1896), pharmacien chimiste à Chambéry, inventeur de l’ergotine
(coagulant extrait de l’ergot de seigle).
Il l’informe qu’il a présenté son invention au Roi de Suède [Oscar I
er
, fils de Bernadotte], et lui a remis « votre Mémoire sur
l’ergotine soluble. Le Roi me remit le manuscript et m’ordonna de le faire imprimer, traduit en suédois ». Le Roi a demandé à
la Société médicale un rapport officiel sur les heureux résultats de l’emploi de l’Ergotine... L’affaire est en suspens car le Roi est
parti de Stockholm, et Berzelius lui-même est sur le point de s’absenter pour les mois d’été. Il a donc remis au Chambellan, qui
s’occupe de cette affaire, « une note signée par moi, sur le prix qui doit être attaché à votre découverte, tant de priver l’ergot de
sa partie vénéneuse sans diminuer ses effets médicales, que son efficacité hémorragique »... Il s’occupe aussi de la réception des
ouvrages de Bonjean et veille à ce qu’il touche sa récompense...
Reproduit en page précédente
234.
Jean-Pierre François BLANCHARD
(1738-1809) célèbre aéronaute, le premier à traverser la Manche en ballon.
2 L.A. (minutes) et L.A.S., et 34 lettres ou pièces à lui adressées ou le concernant, 1785-1814 ; 65 pages formats
divers.
1 000/1 500
Intéressant ensemble relatif aux expériences aérostatiques faites par Blanchard, notamment à l’étranger, comme
en Allemagne (il exécuta son 15
e
vol en 1785 à Francfort), ou aux États-Unis (le 9 janvier 1793, il effectue sa 45
e
ascension à
Philadelphie réalisant ainsi le premier voyage aérien aux États-Unis).
Liège 25 octobre 1786
, minute de lettre à l’Empereur : « Plusieurs seigneurs de la cour de votre Majesté m’ont souvent
témoigné le désir de me voir faire une expérience aerostatique à Vienne », mais il attend les ordres de S.M.
Berlin 4 septembre
1788
, au Roi de Prusse : « Il manquait à ma gloire, et à la célébrité de l’aérostation d’en faire l’expérience sous les yeux d’un
Héros et d’un des plus grands Roys qui font aujourdhuy l’admiration de l’Europe […] Cette découverte étoit trop interessante
pour n’en faire hommage qu’à ma patrie. L’aiguillion de la gloire m’a soutenu dans mes laborieuses recherches et dans mes
traveaux. L’homme qui se consacre aux progrès des Sciences appartient à l’univers. […] Avant la fin de ce mois je puis réaliser
mon expérience. Trois milliers de vitriol (partie de matieres necessaires à l’expérience) sont déposés aux douannes de V.M. »…
(au dos, copie de la réponse de Frédéric-Guillaume). – Lettre tardive à M. Mercier : « Je désirerois bien que nous puissions gagner
quelque chose cette hiver, mais j’ay bien peur qu’il ne faille attendre le printems. Si je ne suis pas alors a tems d’opérer, au moins
je seray en état de comander. […] Je crois qu’au printems, il y a quelque chose à faire avec l’administrateur de Tivoly »…
Lettres de fonctionnaires municipaux ou de personnalités invitant Blanchard à poursuivre ses expériences dans leurs
villes, en France (Valenciennes, Aix), en Europe (Bâle, Berlin, Cadix, Hanovre, Leipzig, Lunebourg), en Amérique (Charleston,
New-York, Philadelphie) ; propositions d’érections de monuments en hommage à ses ascensions, etc. Lettres, notes ou pièces
diverses de collègues scientifiques, d’amis ou de notables particuliers, d’admirateurs, etc... Quelques manuscrits de chansons ou
épigrammes célébrant les vols en ballons de Blanchard ou Montgolfier, dont un long poème en latin,
In Globum aerostaticum
,
etc. Plus une L.A.S. de Boissy d’Anglas (29 décembre 1806) au ministre de l’Intérieur au sujet d’un projet de monument
célébrant la première expérience aérostatique faite à Annonay par MM. Montgolfier le 5 juin 1783...
Reproduit en page précédente
235.
Charles de Ghaisne de BOURMONT
(1807-1876) fils du maréchal. 3 L.S., dont une avec compliment
autographe, Paris juillet-août 1840, au rédacteur en chef du
Temps
; 5 pages in-4, adresses.
300/400
Réponse aux accusations de trahison lancées contre son père.
20 juillet
. En attendant d’avoir justice d’une accusation
infâme, il proteste contre la reproduction dans
Le Temps
d’« imputations odieuses » : son père n’a ni
négligé
ni
évité avec
préméditation
de signer l’acte additionnel [aux Constitutions de l’Empire, en 1815], et « si je prouve qu’il n’a pas passé qu’il n’a
pas combattu dans les rangs des ennemis de la France, qu’il n’a tiré l’épée en 1815 que pour fermer aux étrangers l’entrée des
places fortes du Nord [...], que deviendront les accusations qui s’acharnent à ternir la gloire de mon père, non pas tant depuis
1815, comme vous le dites, que depuis 1829 »... Jadis, le maréchal Gérard s’est chargé de répliquer à ce propos au maréchal
Grouchy...
26 août
. Il demande publication de sa lettre au
National
...
31 août
. Demande de rectification de la nouvelle selon
laquelle le maréchal Bourmont encourait la perte de sa qualité de Français ; en fait son nom a été
retranché
de la liste électorale :
« C’est précisément cette initiative prise hier qui donne à l’acte du ministère le caractère odieux qu’elle a de dissimuler en
altérant la vérité. Pendant les sept ans écoulés depuis que le maréchal a quitté le Portugal, jamais ses droits civils et politiques
n’ont été une seule fois contestés ni par les représentans du gouvernement »...