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la Princesse, la Grande Gouvernante, les Petersdorff « et quelques autres de la Cour vont dîner aujourd’hui chez moi »...
4 novembre
. Un sieur Petrini viendra à Steinhorst pour faire des plans d’un pont-levis et d’un pont avec porte : « Vous auréz la
bonté d’inspirer la dessus vos lumieres françoises »...
22 novembre
. Nouveau ministre de la Guerre, Wedderkop devra « visiter
tous les magazins tant ici qu’à Bronsvic »...
28 novembre
. « Mgr qui à cause de sa poitrine ne veut point chasser cett année à
ordonné une chasse et un autre trac pour vous et pour moi »...
Kiel
19 janvier
1730
. « Mr. de Sleinitz m’à envoyé le memoire
qui doit etre presenté en mon nom à Mr. le Cardinal [Fleury] au sujet de ma maison rue S
t
Marc, et de mon contract sur l’hotel
de ville »...
Hambourg
28 janvier
. Projet de retrouver Poisson à Brunswick...
25 janvier
. Il espère que « les vins d’Heremitage
et de Champagne arriveront » bientôt, et évoque des envois de thon, d’huile, de fromage de gruyère, de vin de Bourgogne,
d’anchois, etc.
Wolfenbüttel
3 novembre
. Chasse chez leurs amis Rössing et dîner chez l’illustre baron de Stain… « je veux
que vous chassiez avec mes chiens pour me dire apres ce qu’ils valent au naturel car au bout du compte je ne veux point etre
la dupe et nourrir ces bougres de chiens s’ils ne valent rien »… Il va questionner M. de Schleinitz sur les affaires de Poisson :
« il aura eu tout le tems de nous mettre au fait du grand sisteme qui decidera du sort de l’Europe »...
Rendsbourg
7 novembre.
Il veut se délasser de « la chicane que je suis obligé d’entendre journellement. Allors vive la joie. Nous moraliserons sur touts
les evenements, et sur la chute de tants et tants de Ministres. Cette année n’epargne pas même les sauvages. [...] L’Eglise n’est
pas soumise à de pareilles revolutions. Vous m’entendés »...
Kiel 24 janvier 1732
. « Voila dont le Baron Dehn qui va reprendre
à Paris le fil du sisteme de l’Europe […] il tachera s’il est possible d’en developper par une main seure et secrette l’equilibre »…
Tangstede 2 octobre
1733
. « Je crois comme vous que les nouvelles de Pologne au sujet du Roy Stanislas et de sa retraite sont un
peu prematurées, je souhaitte seulement que celle concernant les freres Pxx [Paris] se verifient, auquel cas vous auriez raison
de precipitér votre voyage, il n’y à qu’un tell coup qui poura me consoler de la perte [...] d’un aussi bon et digne amis comme
vous »... Recommandation d’attendre confirmation de la nouvelle à Hambourg, « mais si l’armée françoise aura passé le Rhin, je
ne sçais pas trop si le passage par l’Empire vous convient »...
Steinhorst 5 octobre
. Vœux de toute la maison de Steinhorst « pour
votre heureux voyage et l’entier retablissement dans votre gloire »...
30 janvier
1734
. Nouvelles de troubles en Allemagne, et
compliments à la Reine, dont il a fait les commissions ; demande de renseignements et de conseils pour l’éducation d’un fils à
Paris...
26 février
. « L’on dit ici que vous alles envoyer par mer un transport des troupes françoises à Dantzig qui pouroients y
etre joints par des Suedois. Si cela est, je vous veux pour commissaire pour aprovisionner ces troupes, mais si vous alles sur le
Rhin nous n’en boirons pas de plus mauvais vin »... Il tient un lit de justice « contre une très jolie paisanne, une fille de Stübben,
qui a tué un enfant qu’elle a eue, l’on va lui faire sauter la tête »… Précisions sur le prochain départ de 6000 Danois au Rhin,
au secours des Impériaux : régiments, commandement, etc.
Lübeck 5 décembre
. Il se plaint longuement d’envois de vins de
Bourgogne et de Champagne…
Hambourg 22 août 1735
.Windt va être envoyé à Paris comme chargé d’affaires du Danemark...
Il espère que Poisson vendra pour lui deux chevaux entiers au « Prince de Tingry aujourd’hui Marechal de Momorency »... Etc.
On joint une lettre à Poisson sous l’adresse deWedderkop, 31 août 1730 : nouvelles de Mme Poisson, de Paris de Montmartel,
des affaires de Poisson...
378.
POLITIQUE
. 11 L.A.S. et 2 cartes de visite, la plupart à Émile Roche, président du Conseil économique et social.
600/800
Vincent Auriol, Raymond Barre, Georges Bidault, Jacques Chaban-Delmas (hommage à Roche, 1958), Jacques Chirac
(comme Maire de Paris, évoquant l’électorat juif et rapatrié), René Coty, Michel Debré, Charles de Gaulle (réponse amicale à
des condoléances lors de la mort de sa fille Anne, 1948), François Mitterrand (belle appréciation du livre sur Joseph Caillaux
de Roche, 1949), Pierre Mendès-France, Antoine Pinay, Jacques Soustelle, Maurice Schumann.
379.
Charles-André POZZO DI BORGO
(1764-1842) homme politique corse, diplomate au service de la Russie.
26 L.A.S. et 2 L.A., Troppau, Florence, Paris, Vienne, Madrid vers 1820-1831 et s.d., à Armandine de Richelieu,
marquise de Montcalm ; 40 pages in-4 ou in-8, qqs adresses.
2 000/2 500
Belle correspondance à la marquise de Montcalm, célèbre salonnière, et demi-sœur du duc de Richelieu.
À Troppau pour la conférence avec les ambassadeurs autrichiens et prussiens, au sujet des mouvements révolutionnaires
européens, il fait part de la satisfaction produite par la tournure des affaires de France, et il invite la marquise à lire la lettre
politique confidentielle qu’il a écrite à son frère. « On est décidé d’exterminer l’ouvrage de la révolte à Naples, et de s’en
assurer par une occupation militaire » (11 décembre 1820)... Il parle des affaires de Naples, et notamment du général Pepe et
ses 40 000 insurgés napolitains dissipés par les Autrichiens : « L’
opera Buffa
est donc terminée en tant qu’elle pouvait nous
interesser, politiquement, reste maintenant le dramme piemontais degoutant et perfide »... Il est aussi question de l’abdication
du Roi de Sardaigne (Florence 22 mars 1821)... La « terrible catastrophe » [mort du duc de Richelieu, 17 mai 1822] les accable
tous : « Ayant dû rendre compte de cet événement affreux j’en ai eu le cœur brisé à chaque ligne, et j’ai passé la nuit à
distiller sur le papier des larmes que l’Europe ne manquera pas de partager »... Il remet une lettre du Tsar Alexandre I
er
,
« remplie d’expressions touchantes » ; la perte de Richelieu se fait sentir au Congrès de Vérone, où « il aurait été demandé à
l’unanimité si le sort l’avait conservé » (10 août 1822)... Au milieu des « petites affaires en attendant les grandes », nouvelles
de Razoumovski et de la princesse Lignowski (Vienne 14 septembre 1822)... L’expédition d’Espagne s’achève : il n’a pas encore
vu le Roi, le duc d’Angoulême repart pour Paris (Madrid 3 novembre 1823)... Selon le général Guilleminot, depuis le départ
du duc d’Angoulême, les récompenses sont suspendues, mais « le colonel d’Audet recevra douze croix de St Ferdinand pour
être distribuées selon son bon plaisir aux officiers de son corps » (Madrid 8 décembre 1823)... Le nouveau roi Léopold craint
d’être chassé par les Hollandais si la France ne vient pas à son secours : « le marechal Gérard part pour entrer en Belgique,
on dit que le Duc d’Orléans l’accompagne. Nous avons eu aujourd’hui une conférence avec vos ministres » (jeudi [6 ? août
1831])... Ailleurs il approuve les réflexions de Richelieu concernant l’Orient, évoque le grand « crime » de Polignac, plaisante