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662.
Juliette DODU
(1848-1909) employée des postes, elle fut la première femme à recevoir la Légion d’honneur, pour
sa conduite pendant la guerre de 1870.
Lettre autographe signée « Juliette Dodu », Niort 5 juin 1896, à un colonel ; 3 pages et demie in-8.
400/500
À
PROPOS
DE
LA
SUCCESSION
DE
SON
PARRAIN
LE
BARON
L
ARREY
.
Le notaire a trouvé dans le secrétaire du baron L
ARREY
une bourse contenant des pièces Napoléon I
er
équivalant à environ 1.200
francs ; elle souhaite les reverser à la Société des blessés militaires dont son correspondant est le secrétaire général et le duc
d’A
UMALE
le président : « Le Baron Larrey n’avait pas de fortune et ne possédait qu’une collection rare de tableaux et de souvenirs
historiques. J’ai donné aux musées de Paris et de province tout ce qui avait un caractère historique ; il me reste quelques belles
toiles de Greuze, de Boucher, de Mignard etc »... Elle souhaite en vendre quelques-unes afin de compléter son don à l’association
et demande conseil sur la marche à suivre... « Il y a bien longtemps que nous ne nous sommes vus, mon cher
1
er
parrain, vous
ne pourriez retrouver dans la vieille femme que je suis, la jeune fille de 1877 ! Hélas, j’avais donné mon cœur, mon âme, mon
existence au meilleur homme de la terre : au Baron Larrey ! J’avais pour lui la dévotion qu’ont les bonnes femmes pour le Bon
Dieu, sa cruelle maladie et sa mort ont brisé ma vie. Il avait voulu être mon second parrain, il fut un père adorable pour moi »...
O
N
JOINT
une photographie par Truchelut (format carte de visite).
Ancienne collection Henri B
ACHIMONT
; Charavay 2001
.
663.
Lucie H
ADAMARD
, Mme Alfred DREYFUS
(1870-1945) femme (1890) du capitaine Dreyfus.
Lettre autographe signée « Lucie Dreyfus », 16 septembre 1896, à MM. les Députés ; 1 page et demie in-fol. (lég. trace
de colle).
1 500/2 000
D
ÉBUT
DU
PROCESSUS
DE
LA
RÉVISION
DU
PROCÈS
D
REYFUS
.
L’Éclair
a publié dans son numéro du
15 septembre qu’une « preuve, matérielle
irréfutable » de la culpabilité de son
mari, était aux mains du ministre de
la Guerre, « qui l’avait communiquée
confidentiellement, pendant le délibéré, aux
juges du Conseil de Guerre dont elle avait
formé la conviction sans que l’accusé ni son
défenseur en aient eu connaissance »… Elle
se refusait à admettre pareil fait, mais aucun
démenti n’est venu de l’agence Havas. « Il
est donc vrai qu’après des débats enveloppés
du mystère le plus complet, grâce au huis
clos le plus absolu, un officier français a
été condamné par un Conseil de Guerre,
sur une charge que l’accusation a produite
à son insu et que par suite ni lui ni son
conseil n’ont pu discuter. C’est la négation
de toute justice. Subissant depuis bientôt
deux ans le plus cruel martyre, comme le
subit celui en l’innocence duquel ma foi
est absolue, je me suis renfermée dans le
silence malgré toutes les calomnies odieuses
et absurdes répandues dans le public et dans
la presse. Aujourd’hui c’est mon désir de
sortir de ce silence et sans commentaires,
sans récriminations, je m’adresse à vous,
Messieurs les Députés, seul pouvoir auquel
je puisse avoir recours, je réclame justice »…
Vente 21-22 novembre 2006
(n° 446).
664.
Eulalie de B
OURBON
, duchesse de GALLIERA
(1864-1958) Infante d’Espagne, fille d’Isabelle II et sœur d’Alphonse
XII, elle épousa (1886) son cousin germain Antoine d’Orléans duc de Galliera (1866-1930).
8 lettres ou cartes autographes signées « Eulalie », Madrid, Paris et Gréville (Manche) 1906-1908, à l’émailleur
Enguerrand, comte du S
UAU
DE
L
A
C
ROIX
; 16 pages formats divers, enveloppes ou adresses.
200/300
18 mai 1907
. Elle transmet les remerciements de la Reine et « le papier écrit de la main de la Princesse Henri de B
ATTENBERG
où la
mère de la Reine vous donne les noms du Prince des Asturies comme inscription que devra porter la médaille » (document joint)...
23 juillet
. Elle transmet la réponse de la duchesse de S
AN
C
ARLOS
. « Vous pouvez donc envoyer la médaille à la Reine Victoria à San
Sebastian »...
Noël
. Elle le remercie de sa boîte ravissante...
Pâques 1908
. Il la gâte : « Votre papillon est ravissant »... Etc. O
N
JOINT
une carte de visite autographe à Jeanne de Montigny, 30 mars 1914.
Librairie Les Autographes, 2005
.