ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 351

347
S
CIENTIFIQUES
646.
Clémence ROYER
(1830-1902) philosophe et femme de sciences ; elle fut la première traductrice française des
ouvrages de Darwin.
Lettre autographe signée « Clémence-Auguste Royer », Turin 24 janvier 1865, [à l’éditeur scientifique Germer
B
AILLIÈRE
] ; 1 page et demie in-8.
200/300
À
PROPOS
DE
SA
TRADUCTION
DU
LIVRE
DE
D
ARWIN
D
E
L
ORIGINE
DES
ESPÈCES
.
« Vous n’êtes pas, certainement, sans connaître le succès du livre de Ch. D
ARWIN
sur
l’Origine des espèces
, et les vives discussions
auxquelles cette nouvelle théorie de la transformation des êtres organisés donne lieu dans le monde littéraire et scientifique
d’Angleterre, d’Allemagne, de France, d’Europe […] Trois éditions anglaises, deux éditions allemandes ont paru en trois ans et la
première édition de ma traduction française est épuisée. Vous chargeriez-vous d’éditer la seconde, et à quelles conditions ? […]
J’ai appris ici de Mr M
OLESCHOTT
que vous vous étiez chargé de publier une traduction de son livre sur la circulation de la vie
[1866], c’est ce qui m’a donné l’idée de m’adresser à vous. Je vais quitter Turin le 1
er
février, satisfaite du succès qu’y ont eu mes
conférences sur cette même théorie Darwin qui, malgré les préoccupations de la politique intéresse ici vivement tous les esprits »…
Elle va à Gênes pour un mois ; de là elle pourrait envoyer sa nouvelle traduction corrigée, « si nous traitions ensemble cette
affaire »… [La deuxième édition de sa traduction paraîtra finalement chez Guillaumin et Masson en 1866.]
647.
Clémence ROYER
(1830-1902) philosophe et scientifique ; elle fut la première traductrice française des ouvrages de
Darwin.
5 lettres autographes signées « Clémence Royer », 1881-1892, à un confrère et ami ; 11 pages in-8, 2 sur papier à son
chiffre (quelques légères rousseurs sur une lettre).
300/400
B
ELLE
CORRESPONDANCE
RELATIVE
À
SES
TRAVAUX
SCIENTIFIQUES
ET
À
SON
ACTION
FÉMINISTE
.
Paris [29] juin 1881.
À propos de son dernier ouvrage,
Le Bien et la loi morale : éthique et téléologie
[Paris, Masson, 1881] :
« C’est une voie nouvelle que j’ouvre en philosophie, et un terrain de conciliation sur lequel pourront s’accorder matérialistes et
spiritualistes, à condition toutefois qu’ils ne soient pas trop entêtés. C’est, en somme, la conclusion morale d’une philosophie de
la nature dont j’ai déjà exposé les principes physiques à l’Association française [pour l’Avancement des Sciences] en 1873. Depuis
cette époque, j’aurais voulu publier cette première partie, qui exige des planches et des développements très considérables. C’est ce
qui m’a décidée à donner d’abord ma conclusion, espérant que le succès de ce volume me permettra d’éditer ceux qui, logiquement,
auraient dû le précéder »…
Neuilly 19 décembre 1892.
Elle est en train d’achever son histoire des doctrines atomiques : « J’y travaille depuis plusieurs mois,
malgré mon état de maladie qui m’empêche de sortir par cette humidité »… Elle aimerait emprunter quelques volumes « qui
m’épargneront la peine et le temps perdu d’aller à la bibliothèque. D’autant plus que je dois avoir fini avant la fin du mois, car c’est
pour un concours » ; elle demande notamment la
Monadologie
de L
EIBNIZ
et un texte de G
ASSENDI
… Elle dément les rumeurs sur ses
candidatures à l’Académie des Sciences et à la députation : « Je n’y suis pour rien. Ce sont mes consœurs de la Fédération féministe
qui s’amusent à mettre mon nom en avant. Je laisse faire et dire […] n’aimant pas à perdre mon temps et ma peine en exercices
inutiles. Je serais un homme que l’académie élirait tout le monde plutôt que moi et, quant à la députation, je ne me fourrerais
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