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réussi à la persuader qu’elle allait mieux et que la convalescence était proche. Elle n’a pas su qu’elle mourait. Et c’est ce à quoi je
tenais de toutes mes forces. Le Docteur Tobé, qui est digne de la confiance que vous lui témoignez et qui m’a été ainsi que le Dr
Louis, d’un immense secours, vous a je crois décrit l’évolution rapide de la maladie »…
653.
Pauline RAMART
(1880-1953) chimiste ; elle fut la deuxième femme après Marie Curie à être nommée professeur
de chimie organique à la Sorbonne.
Lettre autographe signée « P. Ramart », [c. 1930], à un « collègue et ami » ; 1 page et demie in-4.
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A
U
SUJET
DE
SA
CANDIDATURE
À
L
’A
CADÉMIE
DES
S
CIENCES
. [Elle ne sera finalement pas élue.]
« Vous comprendrez que je crois devoir poser ma candidature en vue d’être sur la
liste
des candidats de la Section de Chimie à
l’Académie ». Elle envoie à son collègue quelques-uns des douze mémoires qu’elle a publiés, « afin que vous puissiez me défendre si
vous le jugez bon », et elle insiste sur certains points de son travail : « En particulier j’ai établi que la déformation des angles valentiels
entraîne une variation d’absorption (et par suite de propriétés chimiques des substances organiques) et j’ai déterminé, par l’analyse
spectrale, la structure de divers types de combinaisons azotées. Je sais que vous défendrez avec énergie ce que vous croyez juste »…
Traces écrites, 2010
.
654.
Gabrielle FLAMMARION,
née R
ENAUDOT
(1877-1962) astronome et journaliste scientifique, collaboratrice et
seconde épouse (1919) de l’astronome Camille Flammarion (1842-1925).
M
ANUSCRIT
autographe signé « Gabrielle Camille Flammarion »,
L’Étoile nouvelle de la Constellation d’Hercule
,
[1934] ; 9 pages in-8 (mouillure).
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A
RTICLE
SUR
LA
DÉCOUVERTE
D
’
UNE
ÉTOILE
DURANT
LA
NUIT
DU
12
AU
13
DÉCEMBRE
PAR
UN
ASTRONOME
AMATEUR
.
« Est-ce une naissance ? Est-ce une mort ? Est-ce un simple accident dans la vie d’une étoile ? Personne au monde ne le sait. Tout
ce que l’on peut dire, c’est qu’un événement s’est produit dans le ciel. L’affaire ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier et peut même
remonter à un passé très lointain pour nos existences éphémères, passé qui se chiffre par tout le temps que la lumière a voyagé
à travers l’espace pour venir nous raconter ce drame stellaire ; dizaines d’années ou siècles pendant lesquels l’image lumineuse
du phénomène s’est propagée dans le ciel, invisible, inconnue, de toutes les générations qui se sont succédé sur la Terre jusqu’au
jour de
l’apparition
». Un astronome amateur a découvert cette étoile dans la nuit du 12 au 13 décembre. « Pour les astronomes, le
Bureau central des télégrammes astronomiques joue un peu le rôle de la sirène des pompiers. Dès qu’un phénomène digne d’intérêt
se produit, les observateurs sont avertis. Télescopes, objectifs photographiques, spectroscopes, photomètres sont dirigés vers le
point du ciel indiqué. […] À l’œil nu, cette
nova
est facile à repérer, grâce au voisinage de Véga, qui est l’étoile la plus brillante
actuellement en cette région du ciel, le soir, et projette ses derniers feux dans le ciel occidental. Elle ne se couche d’ailleurs pas
complètement. C’est une circumpolaire, qui rase, en cette saison, l’horizon nord, et reparaît au nord-est le matin. […] Elle peut
conserver son éclat pendant un certain temps, ou retomber dans l’ombre tout aussi vite qu’elle a acquis sa gloire lumineuse »… Etc.
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