ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 131

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L
A
R
ÉGENCE
:
LA
FAMILLE
ET
LES MAÎTRESSES
DU
R
ÉGENT
204.
Marie-Madeleine de L
A
V
IEUVILLE
, marquise de PARABÈRE
(1693-
1755) épouse (1711) de César-Alexandre de Baudéan marquis de Parabère,
favorite du Régent.
P
OÈME
autographe,
Sur l’air des ennuyeux
, [1710] ; 1 page et demie in-4,
avec quelques corrections d’une autre main.
300/400
C
HANSON
SATIRIQUE
SUR
LE MARÉCHAL
DE
V
ILLARS
ET
SA
FEMME
, en 4 sizains.
« Villars est party de Marly
Plus fier que le grand Artamène
Mais son courage s’est ralanty
Quand il a veu le prince Eugène
Car la face des conquerants
Fait peur au héros de romans. […]
Quand vous aprochés lennemy
Vos grands fœux sen vont en fumée […]
Votre femme fait beaucoup mieux
Elle fait bien plus de conqueste
Elle triomphe dans cent lieux
Et veut couronner votre teste »…
205.
ANNE-MARIE D’ORLÉANS
(1669-1728) Reine de S
ARDAIGNE
; fille de
Monsieur
Philippe d’Orléans et d’Henriette
d’Angleterre, « Mademoiselle de Valois » épousa (1684) Victor-Amédée II (1666-1732), prince de Piémont et duc de
Savoie, qui devint Roi de Sicile puis de Sardaigne.
Lettre autographe, la Vènerie 1
er
novembre [1716 ?], à la duchesse de V
ENTADOUR
; 2 pages et quart in-4, adresse avec
cachet de cire noire aux armes.
500/600
J
OLIE
LETTRE
FAMILIALE
À
B
ELLE
D
OUDOU
,
L
ANCIENNE
DAME
D
HONNEUR
DE
SA
BELLE
-
MÈRE
LA
P
ALATINE
,
DEVENUE
GOUVERNANTE
DES
E
NFANTS
DE
F
RANCE
. Elle y évoque son petit-fils L
OUIS
XV (fils de la duchesse de Bourgogne, Marie-Adélaïde de Savoie), né en
1710, son fils C
HARLES
-E
MMANUEL
III (1701-1773), futur Roi de Sardaigne, et les enfants de sa fille Marie-Louise avec Philippe V
d’Espagne.
« Il y a bien des hannée ma chere et belle Doudou quil na pas fait une automne belle comme celle-ci. Jen jouit avec satisfaction
par lutillités dont elle est a la precieuse santé de notre petit roy et a celle de mon fils qui fait bien de lexercise ce qui le fortifie
beaucoup car pour du reste je suis indiferente a tout […] je nay plus rien qui me tienne a cœur que ces deux chers enfans je ne
veut pas oublier ceux d’Espagne que jaime bien mes pourtans pas entre nous ma belle Doudou si tendremens. Embrases de ma
part notre cher petit roy et faite luy bien connoitre ce que je sens pour luy il est asses resonable pour le comprendre ». Elle part
« prier Dieu pour les mort »…
Lefebvre, 1868
.
206.
Marie-Thérèse de B
OURBON
, princesse de CONTI
(1666-1732) fille d’Henri-Jules de Bourbon prince de Condé et
d’Anne de Bavière, dite « M
ADEMOISELLE
DE
B
OURBON
», épouse (1688) de François-Louis de Bourbon prince de Conti
(1664-1709).
Lettre autographe signée « Marie Terese de Bourbon », Issy 9 octobre [1723, au cardinal de F
LEURY
] ; 4 pages in-4
(quelques petits trous au pli intérieur du bifolium sans toucher le texte ; portrait joint).
400/500
A
U
SUJET
DE
SON
FILS
L
OUIS
-A
RMAND
,
DIT
«
LE
SINGE
VERT
»,
DÉBAUCHÉ
,
VÉROLÉ
ET
JALOUX
,
DONT
LES
VIOLENCES
CONJUGALES
ENVERS
SON
ÉPOUSE
INFIDÈLE AVAIENT CONDUIT CELLE
-
CI À
S
ENFUIR DANS UN COUVENT
. [Le prince de Conti en appela au Parlement pour la récupérer ;
la princesse, née Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, réintégra le domicile conjugal en 1725.]
Son fils vient de lui rendre compte d’une conversation avec le duc d’O
RLÉANS
, « depuis qu’il vous a veu ches le roy. Elle m’aflige
extremement et je ne puis m’empecher d’avoir encore recours à vous. Nous avons totalement prouver la verité de l’estat de M
de
la princesse de Conti et je suis sure que l’on en est persuadé. Je ne veux sependent pas croire que l’on veulent aneentir tout a fait
les loix du mariage et les droits des maris ils sont esgaux dans tous les pais et dans toutes les religions ; j’auray lhonneur de voir
jeudy M
r
le duc d’Orleans et nous resonnerons a fond sur tout cela ; mais en atendent je vous prie monsieur de relire ma derniere
lettre et de me faire le plaisir d’en parler à M
r
le duc d’Orleans en esvesque de vostre caractaire par raport au roy a luy et a nous ;
car enfin malgré tout ce que jay prové dans cette lettre sur les santances M
r
le duc d’Orleans dit encore qu’elles ne l’empechent pas
de sortir mais en verité pourquoy scandaliser toutte l’Europe et revolter tous les marits quand on a un moyen si seur de se tirer
daffaire. Que lon laisse juger le proces peutestre le parlement donnera til a Mad. la princesse de Conti ce qu’elle demande et nous
ne nous plaindrons jamais quand les choses seront dans les reigles. Je conte beaucoup monsieur sur ce que vous voudrés bien faire
aupres de M
r
le duc d’Orleans »…
O
N
JOINT
une pièce autographe signée « Marie Terese de Bourbon » puis « M T de Bourbon » (signatures biffées), Versailles
10 janvier 1697-26 juillet 1705 (3/4 page in-4, déchirée) : reconnaissance de dette à sa femme de chambre Depré, de la somme de
4000 livres « que je luy promets payer à sa volonté », suivie de comptes sur des dons à La Villette de 400 et 600 livres : « ces deux
sommes ne doive pas estre rabatu sur la somme principale »…
Vente 13 juillet 1878
(Étienne Charavay, n° 45).
1...,121,122,123,124,125,126,127,128,129,130 132,133,134,135,136,137,138,139,140,141,...444
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