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199.
Françoise d’A
UBIGNÉ
, marquise de MAINTENON
(1635-1719) épouse morganatique de Louis XIV, fondatrice de
la Maison de Saint-Cyr pour les jeunes filles.
Lettre autographe signée de son paraphe, 28 novembre, à M. J
ASSAULT
; 1 page in-4, adresse avec cachet de cire rouge
brisé.
1 300/1 500
L
ETTRE
À
SON
CONFESSEUR
, le père A. J
ASSAULT
, lazariste, missionnaire à Versailles.
Elle le prie de bien vouloir demander à Monsieur Joli [l’abbé Edme J
OLLY
, Supérieur général des Lazaristes], de venir la voir dès
que possible : « Jay quelque chose a luy dire et je ne puis aller a Paris cest ce qui moblige a luy donner cette peine dont je suis tres
fachée il faut sil vous plait que Mr Joli arrive le plus matin quil pourra car ce sont les heures dont je suis maitresse ». [Les lazaristes
Jolly et Jassault joueront un grand rôle par leurs conseils pour la fondation de la Maison de Saint-Cyr.]
Eugène Charavay, 1892
.
200.
Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON
(1635-1719) épouse morganatique de Louis XIV, fondatrice de
la Maison de Saint-Cyr pour les jeunes filles.
Lettre en partie autographe signée de son paraphe, 13 septembre 1709, à Mgr G
ODET DES
M
ARAIS
[évêque de Chartres,
directeur de Saint-Cyr] ; 7 pages in-8 (lettre dictée à Mlle d’A
UMALE
, les pages 6 et 7 autographes).
2 000/2 500
B
ELLE
LETTRE
AU
LENDEMAIN
DE
LA
BATAILLE
DE
M
ALPLAQUET
, faisant le récit de ce combat mené dans les Pays-Bas espagnols par les
troupes françaises, commandées par le maréchal de V
ILLARS
, face aux troupes anglo-prussiennes. Bien que l’armée française fît
retraite, elle infligea à ses ennemis des pertes considérablement plus importantes que les siennes, et empêcha l’invasion du pays.
« Après bien de fausses nouvelles que nous receusmes hier des courriers des particuliers qui venoient aprendre la blessure ou
la mort de leur maitre et qui nous assuroient que toute larmée etoit deffaite par une deroute generale, nous avons enfin apris ce
matin par le courier de Mr le M
al
de B
OUFFLERS
qu’il y a eu une terrible action le 11 de ce mois, quelle a duré sept ou huit heures,
se reprenant continuellement les postes les uns sur les autres, Mr le M
al
de V
ILLARS
y a esté blessé dès le commencement, et que
lui Mr le M
al
de Boufflers ayant pris le commandement de larmée a esté temoin d’une valeur dans nos troupes qui leur a donné
lavantage plusieurs fois, mais qu’enfin il a falu ceder au plus grand nombre, nostre armée sest retirée en tres bon ordre sous le
Quesnoy. Pas un soldat ne s’est debandé, ils n’ont point fait de prisonniers, nous avons plus de leurs canons et de leurs drapeaux
qu’ils n’en ont des nostres, et ils n’ont pour eux que le champ de bataille qui leur est demeuré, et nostre retraite qu’ils n’ont osé
troubler, on peut croire ce que dit Mr le M
al
de Boufflers comme sy on lavoit vû soy même ».
Elle énumère ensuite les blessures et pertes à déplorer : le maréchal de V
ILLARS
a été gravement blessé au genou, le duc de G
UICHE
à la jambe, le fils de M. de D
ANGEAU
et le marquis de C
OËTQUEN
ont chacun perdu une jambe, le comte P
ALAVICCINI
a été tué, le
duc de S
AINT
-A
IGNAN
a été blessé à la tête. Elle ne sait rien du comte d’A
UBIGNÉ
. « Il se trouvera bien des morts et des blessez dont
Mr le M
al
de Boufflers ne pouvoit pas encore avoir de connoissance. On ne sauroit comprendre ce que cestoit que la nouvelle que
nous avions receüe de Mr l’Electeur de Bavière qui nous mandoit que les generaux ennemis, et les nostres etoient en conference
pour une suspention d’armes, le tems nous eclaircira de tout. Le Marquis de G
ONDRIN
est blessé et on ne trouve point Mr de
L
AMBESC
petit fils de Mr le Grand. Tous nos blessés sont au Quesnoi. Le Roy d’Angleterre etoit a laction avec la fièvre et a fait des
merveilles. Tous nos officiers generaux ont parfaitement bien fait, et Mr d’A
RTAIGNAN
a eu trois chevaux tuez sous luy. Quelques
uns disent que le prince E
UGÈNE
est blessé, cela est incertain ».
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