9
R
EINES
ET
P
RINCESSES
, XIV
E
-XV
E
SIÈCLES
1.
BLANCHE DE NAVARRE
(1328 ?-1398) Reine de France ; fille de Philippe III de Navarre et de Jeanne de France,
seconde et brève épouse (1349) de Philippe VI (1293-1350).
2
CHARTES
EN
SON NOM
, signées « Par la Royne. Roussel », Neaufle [Neauphle-le-Château (Yvelines)] 1376-1380 ; vélins
oblongs petit in-4 de 10 x 24 cm et 7 x 26,5 cm (petits trous de vers à la seconde).
600/800
Neaufle lez Gisors 16 novembre 1376
. « Blanche par la grace de Dieu Royne de France » reconnaît que Hugues de T
OURNAY
,
« maistre de la chambre aus deniers de nostre hostel », a reçu de Hue Prevost, receveur des aides à Gisors, pour le compte du « Roy
nostre treschier filz », la somme de 1666 livres 13 sols…
Neaufle 15 mars
1379
(1380)
. « De par la Royne Blanche », au vicomte de G
ISORS
, et verdier de L
IONS
, ou son lieutenant. Elle fait
savoir que la somme de 49 sols parisis « en quoy Jehan L
E
S
UEUR
povre homme & miserable a esté condempné envers nous pour
III
amendes, nous de grace especiale luy avons donné la moitié du droit que nous avons eu la dite somme […] et que rapportant ceste
lettre icelle moitié sera rabatue es comptes de vous viconte »…
2.
VALENTINE VISCONTI de M
ILAN
, duchesse d’ORLÉANS
(1366-1408) fille de Gian-Galeazzo Visconti et
d’Isabelle de France, elle avait épousé (1389) Louis duc d’Orléans (1372-1407), frère de Charles VI ; elle est la mère
du poète Charles d’Orléans (1394-1465), et la grand-mère de Louis XII.
C
HARTE
EN
SON
NOM
, signée « Par ma Dame la Duchesse J. Sauvage », Blois 29 mars
1407
(1408) ; vélin oblong in-4.
300/400
R
ARE
CHARTE
PEU
APRÈS
L
’
ASSASSINAT
DE
SON MARI
,
ET MENTIONNANT
SON
FILS
LE
FUTUR
POÈTE
. [Le duc Louis d’Orléans venait d’être
assassiné sur ordre de Jean sans Peur le 24 novembre 1407 ; sa veuve tenta en vain de faire punir les meurtriers.]
« Valentine Duchesse d’Orleans Contesse de Blois et de Beaumont et Dame de Coucy, ayant la garde et gouvernement de nostre
treschier et tresamé ainsné filz Charles Duc dudit Duchié d’Orleans et de Valois, et de noz autres enfans », donne ordre à son
conseiller Jehan B
RACQUE
seigneur de Saint Morise [S
AINT
-M
AURICE
] de payer à son écuyer Philippe du Mesnil Regnart [M
ESNIL
R
ENARD
], « jadis escuier descuierie de feu nostre tresredoubté seigneur dont Dieux ait lame », 105 livres tournois pour sa pension...
Librairie Les Autographes, 1999
.
3.
YOLANDE DE BAR, Reine d’ARAGON
(1384-1431) fille de Robert I
er
de Bar et de Marie de France (fille du Roi
de France Jean II le Bon), épouse (1380) du Roi d’Aragon Jean I
er
(1350-1396), elle accueillit à sa cour les meilleurs
troubadours de Provence.
Lettre signée « La Reyna Y. », Barcelone 12 février 1409 (1410), à Gregori B
URGUES
; 1 page oblong in-4, adresse au
verso (fentes et plis renforcés au dos) ; en catalan.
1 500/2 000
T
RÈS
RARE
pièce au nom de « La Reyna Yoland ». Elle accuse réception des lettres de Gregori annonçant qu’il a mis la cité de
V
ALLMOLL
en son pouvoir, et évoque le sort d’« Elionor » [É
LÉONORE
DE
C
ASTILLE
(1374-1435), femme du futur Ferdinand I
er
d’Aragon], les contributions qui doivent être payées au Carnaval (Carnestoltes), mais qu’elle fera proroger par son procureur
français jusqu’au milieu du Carême… Elle parle enfin de l’arrivée de la fille de son correspondant, qui doit venir avec sa mère, et
d’un voyage en Sardaigne (Cerdenya), qui durera plus longtemps que prévu. Elle le remercie enfin de l’envoi d’un baume, qui est
exactement ce qu’elle voulait…
Vente
Huit siècles de l’histoire de l’Europe
(27 novembre 2008, n° 17).
4.
MARIE D’ANJOU
(1404-1468) Reine de France ; fille de Louis II d’Anjou (duc d’Anjou et roi de Naples) et de
Yolande d’Aragon, épouse (1422) de Charles VII (1403-1461), et mère de Louis XI (1423).
Lettre signée « Marie », 19 août 1452, à Jehan P
ASQUIER
; contresignée par M. B
OUTILLER
; 1 page oblong in-8, adresse
au verso.
2 500/3 000
R
ARE
LETTRE
DE
LA
R
EINE
.
Elle avait naguère envoyé vers lui « pour avoir la somme de soixante escuz dor » qu’il a différé de bailler « pour vostre acquit que
ne vous avions envoyé. Nen veillez plus differez. Car nous vous promettons de bonne foy et en parolle de Royne de vous faire
bailler vostredit acquit par Michel G
AILLART
commis à la Recepte generale de toutes noz finances, dedens le moys de septambre
prouchain, que led. Michel sera retourné du pays de Languedoc où il est allé pour le fait de nosdites finances ». Elle le prie donc
de remettre « sans aucune difficulté » les soixante écus au porteur « que pour ceste cause envoyons espres »…
Vente Londres, 3-5 juin 1867
(n° 654).