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développement, les difficultés...). Ils en repartent

le mardi 2 juin (f° 125) : route par Shesheguen

vers Tioga (f° 130), où, le 3, ayant quitté la

Susquehanna, ils quittent l’état de Pennsylvanie

pour entrer dans celui de New York, et dînent

à Newtown (visite des fermes du colonel Starret

et de Mr Mac Cornick) ; jeudi 4, à Painted Post

(f° 137) et Bath ; de là, le vendredi 5, excursion

au lac Crooked et couchage à Friends-mill, visite

à Gemaima [Jemima]

W

ilkinson

(f° 142) et aux

Quakers, dont le fermier Benedict Robinson ;

puis au lac Seneca ou Canadaigua (f° 157), avec

visite de l’exploitation d’un autre quaker, Potter

(détails sur le sucre d’érable). Retour à Bath le

mardi 9 juin (f° 164) pour visiter longuement

l’établissement et la colonie du capitaine Charles

W

illiamson

sur les terres du Genesee, chez qui ils

passent quatre jours. Départ le vendredi 12 juin

(f° 179) pour arriver le samedi 13 à Watkinstown

(f° 183), et « Canandargué » (Canandaigua) au

bord du lac de même nom, visite au capitaine

C

hipping

, surintendant des affaires des États-

Unis avec les Indiens, chez qui ils rencontrent

des chefs Indiens, dont le fameux guerrier Seneca

Red-Jacket

, qu’ils vont aussi visiter dans leur

hutte ; le 14, Ontario (f° 191) où ils dorment chez

le capitaine Watworth, et promenade dans les

plaines de la Genesee River, et dans deux villages

indiens ; soirée chez M. de Boui, qui a tout perdu

à Saint-Domingue. Arrivée le 16 à Cananwaga au

bord de la Genesee (f° 205). Réflexions générales

sur les mœurs des Américains, les colons et les

défrichements. Traversée des « déserts » avec un

guide d’origine canadienne, incident dans un

village d’Indiens Senecas ; nuit à Bigplain, où les

voyageurs sont dévorés par les maringouins, puis,

après Tonnawanta (f° 208), dans un camp indien

près de Small-fall ; vendredi 19, village indien de

Buffalo-Creek (f° 216), « chef-lieu de la nation

Seneca

 ». Intéressantes observations sur les mœurs et coutumes des Indiens : « Les hommes n’ont de propriété que leur

rifle

, leur

tamauck

et leur pipe il ne leur en faut pas davantage. […] L’age est extremement respecté parmi les Indiens, et l’idée de la vieillesse

et de la sagesse n’en est qu’une parmi eux. [...] L’hospitalité est chés eux une vertu de devoir, y manquer est un crime, et ils n’y

manquent jamais. La vengeance est aussi en eux une vertu d’un egal devoir [...]. Quoique le vol soit chés eux une habitude pluis

commune encor parmi les femmes que parmi les hommes, le voleur pris sur le fait est condamné a rendre ce qu’il a volé, et dans

les cas de vol avec violence, les sorciers sont consultés et ordonnent sa mort. Le meurtre est rachetté par le payement d’une certaine

somme toujours estimée en une espèce de boule de porcelaine (wampon) [...] celuy qui ne peut payer cette retribution à la famille

du tué, luy est livré pour qu’elle assouvisse sur luy sa vengeance. Les meurtres premedités sont peu communs »... On lit aussi des

informations sur le mariage, l’adultère, le divorce, les maladies les plus fréquentes (les fièvres, la petite vérole) et les remèdes. « Le

langage des Indiens dans leur discours est toujours par figure. Par exemple s’ils veulent exprimer le retablissement de la paix entre

deux nations, ils disent,

nous faisons un chemin dans le bois d’au moins 500 miles de long, nous en arrachons les racines et les ronces,

nous le netoyons de toutes les pierres, rocs et arbres, nous en emportons les montagnes, [...] si bien, que toutes les nations pourront se voir

les unes les autres sans obstacle

 »... Etc. La Rochefoucauld note un petit glossaire de « mots indiens ». Il raconte ensuite la route de

Buffalo au Lac Érié (f° 223) ; il termine par l’embarquement sur une pirogue sur la

Niagara river

 : « Là en nous embarquant nous

avons quitté les États-Unis ».