Jean Olivier, poète et helléniste, mort en 1540, avait été abbé de Saint-Denis puis évêque d’Angers en 1532.
Pandora
est considéré comme la meilleure œuvre latine du poète. “L’auteur suppose que les femmes sont la
boîte de Pandore d’où sont sortis tous les maux de ce monde” (Brunet). Gaston Olivier, possesseur de cet
exemplaire, fut grand archidiacre de l’église d’Angers. Il était présent aux obsèques de Jean Olivier le 13 avril
1540. Il était sans doute lié à Jean et François Olivier.
C’est Claude Cottereau qui adressa le
Pandora
de Jean Olivier à Étienne Dolet. Séduit par l’invention et
l’expression, il décida de l’imprimer. Il donna cette édition in-4 en 1541 et en rédigea l’épître dédicatoire,
adressée à François Olivier, chancelier de France et neveu de Jean Olivier. Le texte est imprimé en italiques,
avec les capitales penchées, que Dolet utilisa pour la première fois pour ses
Carmina
. La seconde édition de
Pandora
fut imprimé à Paris par Charles L’Angelier en 1542, dans un format in-8 (voir n° 35).
Le second ouvrage de ce volume est une biographie de Guillaume Budé par Louis Le Roy (1510-1577).
Professeur au collège de France, traducteur, esprit sarcastique, Le Roy se fit un certain nombre d’ennemis, dont
du Bellay, qui le railla souvent. Il traduisit, entre autres, Platon et Aristote. Cette
Vie de Guillaume Budé
parut
l’année même de la mort de Budé.
RÉFÉRENCES : (1) : USTC 140261 — Brunet IV, 181 — Longeon 129 — Copley Christie 26 — Étienne Dolet,
Correspondance
,
Genève, 1982, éd. Longeon, p. 84 —A. Blordier-Langlois,
Angers et l’Anjou
, Angers, 1843, pp. 54-55 ; (2) USTC 182407 — Brunet
III, 999 : “le premier et l’un des meilleurs ouvrages de L. Le Roy”
8 000 - 10 000 €
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