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Germain NOUVEAU

(1851-1920)

L

ES MANuSCRITS DE

N

OuVEAu SONT RARES

. Celui-ci réunit

trois poèmes et est orné d’un dessin original. Les poèmes

évoquent parfois ceux de Verlaine, que Germain Nouveau

fréquentait alors. Citons le début des

Colombes

:

Ni tout noirs ni tout verts, couleur

D’espérances jamais en fleur

Les ifs balancent des colombes.

Et cela réjouit les tombes.

De ces trois poèmes, seul

Musée des Antiques

fut publié du

vivant de Nouveau (et sous un titre légèrement différent :

Au Musée des Antiques

), dans

La République des lettres

du

13 août 1876 ; les deux autres parurent pour la première

fois dans

Poésies d’Humilis et vers inédits

(1924).

Les

Colombes

et

Musée des Antiques

présentent ici quelques

variantes de ponctuation.

D

ESSIN ORIGINAL

. En face de

Musée des Antiques

,

Nouveau a dessiné dans la marge une statue antique

(femme égyptienne assise, de profil ; 40 x 28 mm), parfaite

illustration du poème :

Elle veille, en sa chaise étroite,

Quelque roi d’Egypte a sculpté

Dans l’extase et la gravite

Le corps droit et la tête droite.

Signé

Paris, G. Nouveau

, ce manuscrit date de la période

parisienne du poète, soit 1876, époque à laquelle il

fréquentait Verlaine et Cros.

184

211. NOuVEAu Germain. L’E

NFANT PâLE

. L

ES

C

OLOMBES

. M

uSÉE DES

A

NTIquES

. Trois poèmes autographes,

signé

Paris, G. Nouveau

, [1876]. 2 pages in-8 (207 x 132 mm) sur un feuillet, avec un

DESSIN ORIGINAL

, sous

chemise demi-maroquin noir moderne

.

3 000 / 4 000 €

De la collection Robert Schuman (vente 1

re

partie, 4-5 mars 1965, n° 224).

Œuvres complètes

, éd. P.-O. Walzer, Pléiade, 1970, p. 405-407 et p. 389-390. L’existence de ce manuscrit est signalée en

note p. 1192 et p. 1204-1205, avec cette précision : « On ne sait ce qu’est devenu ce manuscrit ».

211