Previous Page  113 / 290 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 113 / 290 Next Page
Page Background

111

Citons par exemple le début de

Dans la rue

:

C’est le trottoir avec ses arbres rabougris.

Des mâles égrillards, des femelles enceintes,

Un orgue inconsolable ululant ses complaintes,

Les fiacres, les journaux, la réclame et les cris

et la fin de

Noël solitaire

:

Et j’écoute longtemps les cloches, dans la nuit...

Je suis le paria de la famille humaine,

À qui le vent apporte en son sale réduit

La poignante rumeur d’une fête lointaine.

L

ES DESSINS SONT TOuS À LA PLuME

; l’on sait à quel point Laforgue dessinateur a été dernièrement remis à l’honneur. Le

poète a croqué une tête d’homme barbu, puis, sur la même page, cinq dessins (homme au cigare, tête de femme, femme

au chapeau, silhouette d’homme, esquisse d’un visage) ; plus loin, homme en haut-de-forme, et enfin tête d’homme.

Véritable laboratoire de création, ce précieux ensemble unit Laforgue poète et Laforgue dessinateur.

Poésies complètes

, Lausanne, L’Age d’Homme, t. I, 1986, (p. 267, 269, 272, 285, 295, 296, 323, 325, 374, 382, 402, 405

et 419), avec mention des manuscrits dans les notes.

Bords légèrement effrangés, manques de papiers restaurés.

121