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Bibliophile érudit et helléniste aguerri, Longepierre publia des traductions de Sapho, Anacréon,
Théocrite, Bion et Moschus, ainsi qu'un recueil d'
Idylles
et plusieurs tragédies, dont une
Médée
, qui
connurent un certain succès. Sa riche bibliothèque est restée célèbre par la qualité des ouvrages
délicatement reliés dans des tons sombres, relevés "par l'éclat doré d'un petit mouton de la Toison
d'or emprunté aux armes de sa famille dijonnaise : d'azur à une Toison d'or suspendue à une nuée
d'argent surmontée de deux étoiles d'or" (Jean-Marc Chatelain).
Jean Viardot a situé Longepierre dans cette famille de bibliophiles du Grand Siècle qui
substituaient "à l'ascèse érudite (...) une délectation lettrée, jouissance du goût où l'attention à la
manière, au style, à la pureté est devenue primordiale."
Les célèbres reliures en maroquin qui caractérisent les livres de ce bibliophile exigeant passent
pour avoir été réalisées par Luc Antoine Boyet ou Antoine-Michel Padeloup.
Exemplaire un peu court (la marge supérieure notamment), quelques rousseurs, habiles
restaurations à la reliure.
Provenance : Hilaire-Bernard de Requeleyne, baron de Longepierre (1659-1721), fers frappés
sur la reliure. – Bernard Quaritch Ltd, cat. 1921, n° 220, pl. XLII. – Paul Hirsch, avec son ex-
libris (cat. 1978, n° 7).
J.-F.Gilmont,
Jean Crespin. Un éditeur réformé du XVI
e
siècle
, Genève, 1981, pp. 253, n° 59/7 et p. 257, n° 67/7. – Ne figure pas dans la
monographie consacrée à Longepierre par Roger Portalis (Paris, 1905), qui recense un exemplaire de l'
Iliade
imprimée par Turnèbe en 1554.
12 000 / 15 000 €
JACOB, Max.
La Côte.
Recueil de chants celtiques.
Paris, Chez l'auteur [Imp. Paul Birault], 1911
. In-8 carré
(183 x 140 mm) de 139-(5) pp. : reliure en vélin rigide crème recouverte, dans sa partie inférieure,
d'une feuille de liège très fine dont le bord concave accompagne, sur les plats, les courbes de deux
pièces ovoïdales de maroquin vert ; dos lisse avec nom de l'auteur à l'or et titre à l'œser blanc,
auteur et titre répétés sur le plat supérieur orné de deux lettrines de papier or et argent (le M de
Max et le O de Côte) ; doublure bord à bord de vélin blanc, gardes de suédine verte, couverture
et dos conservés, non rogné, tête au palladium ; chemise demi-veau beige, titre à l'œser blanc,
étui bordé
(Inv. Rose Adler – Dor. Ch. Collet, 1958)
.
Édition originale.
Le frontispice reproduit un dessin de Max Jacob.
Remarquable réalisation typographique des ateliers Paul Birault, d'une élégance lapidaire.
Pastiche ou canular, satire des ouvrages d'ethnologie ou déclaration d'amour à sa Bretagne natale,
La Côte
est l'un des livres les plus charmants, aériens du premier Jacob, "l'expression la plus pure
de [sa] vérité intérieure" (lettre de l'auteur à Jean Grenier).
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