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[RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme)].

Les Nuits de Paris, ou le Spectateur-

Nocturne

.

A Paris, Chez Merigot Jeune, 1791

. [1788], 7 volumes.

La Semaine Nocturne :

Sept Nuits de Paris ... Ouvrage servant à l’Histoire du Jardin du

Palais-Royal.

A Paris, Chez Merigot Jeune, 1691

[sic pro 1791], [1790]. 1 volume.

15 parties en 8 volumes in-12 [159 x 93 mm] de (1) f., 484 pp. chiffrées par erreur 384 ;

pp. [485]-956 ; pp. [957]-1440 ; pp. [1441]-1920 ; pp. [1921]-2400 ; pp. [2401]-2880 ; pp.

[2881]-3359, chiffrées par erreur 2359 ; 264 pp. chiffrées par erreur 164, (12) ff. : veau blond,

triple filet sur les plats, dos à nerfs orné à la grotesque, pièces de titre rouges et de tomaison

aubergine, filet sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure

(Petit successeur

de Simier)

.

Édition originale, avec titre rajeuni, à l’adresse de Merigot qui acheta à Restif, en 1791, les

exemplaires restant de l’édition originale des

Nuits de Paris

, tome I à XV.

Il fit faire des nouveaux titres avec son nom et son adresse. Saisi d’une appréhension

compréhensible à l’égard des autorités révolutionnaires, Merigot n’osa pas se charger de la

commercialisation de la

XVI

e

partie car elle contenait trop de critiques à l’encontre du nouveau

pouvoir. À la fin de la

XIV

e

partie, avant la

Table

on trouve : “Fini d’imprimer le 9 novembre

1788.”

Exemplaire sans la seizième partie, “qui est devenue rarissime”, publiée en 1794. La

Seizième

Partie

est paginée 269 à 564 et IV pages avec un avis de l’éditeur. Les parties XV et XVI sont

en quelque sorte le journal personnel de Restif pendant la Révolution. 

L’illustration comprend 17 remarquables figures gravées en taille-douce selon

toute vraisemblance de Binet. La plupart de ces figures représentent Restif dans

son costume de

S

pectateur

N

octurne

.

La vie nocturne sous la Monarchie est évoquée avec une force singulière dans les quatorze

premières parties des

Nuits

(1788), ici l’auteur déclare : “J’aime mon pays, mon roi, le

gouvernement monarchique.” La quinzième et seizième parties furent inspirées par les troubles

Révolutionnaires de 1789 à 1794. Là, Restif à changé et il écrit “[La Reine] devait être pâle,

comme toute femme qui a mis beaucoup de rouge, et qui a passé par de grandes angoisses

[…] périssent tous les tyrans, Rois, Reines, Electeurs, Landgraves, Margraves, Czars, Sultans,

Dairis, Lamas, Papes, etc., etc. Amen ! Amen !”

Dans ce même ouvrage il écrit : “Prenez-garde ! Philosofes ! l’amour de l’Humanité peut vous

égarer ! Ce que vous appelez le mieux, pourrait être le pire ! […] Et vous, Magistrats, prenez

plûs garde encore ! une revolution funeste se prépare ! l’esprit d’insubordination s’étend, se

propage !” (VII

e

partie, p.1487).

Exemplaire de qualité, finement relié.

La IX

e

partie, p. 2153 est cartonnée. La XIV

e

partie, p. 3349 n’est pas cartonnée et conserve

l’épisode de

Les Deux Sœurs

, replacé par le

Plan d’un ouvrage

dans les ex. cartonnés.

Petit trou touchant deux mots (II, 905). Oxydation du papier avec manque de deux lettres sur

le titre (t.VIII), et restauration avec petite perte au f. 13-14 du même volume.

Ex-libris

Du Tillet

.

(Rives Childs, XXXIV, 1.)

3 000 / 4 000