Previous Page  74 / 360 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 74 / 360 Next Page
Page Background

72

50

51

50

RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme).

Le Pornographe

, ou Idées d’un Honnête-Homme sur

un projet de réglement pour les Prostituées, Propre à prévenir les Malheurs qu’occasionne le Publicisme

des Femmes : Avec des Notes Historiques et Justificatives.

A Londres, Chez Jean Nourse, A La Haie,

Chez Gosse junior, & Pinet, 1769

.

In-8 [195 x 118 mm] de 368 pp., (les pp. 5-6 ne furent pas tirées) : veau marbré, filet d’encadrement à

froid, dos à nerfs orné de fleurons et petits fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, roulette sur les

coupes, tranches rouges

(reliure de l’époque)

.

Édition originale.

Tirage à 2000 exemplaires.

La prostitution : une institution publique savamment réglée par un vaste projet des plus

codifiés.

Restif propose d'instaurer des maisons de passe, tenues selon un règlement minutieux, sous la

protection de l'État ; les filles publiques, indispensables à la nation, vivraient ainsi harmonieusement,

loin des regards, dans des “parthénions”, sorte de phalanstères idéaux pour les filles de petite vertu.

Comprenant le dessein de Restif, le lieutenant général de police de Sartine lut cet ouvrage avec le plus

vif intérêt et en permit sa circulation.

Le Pornographe

, paru en juillet 1769, constitue le premier volet

de la série des

Idées Singulières

, comme signalé sur le faux-titre, qui devait comprendre six titres :

la

Mimographe

,

les Gynographes

,

l’Andrographe

,

le Thesmographe

, et l’ouvrage inachevé,

le Glossographe

.

Le relieur, soucieux de la création d’un ensemble homogène, a retenu le titre collectif d’

Idées Singuli

[ères]

pour l’apposer au dos du volume. Exemplaire avec un titre ne portant pas le nom du libraire Delalain,

qui en cours d’impression ne souhaita plus se trouver mêlé à cette édition.

Restif dans

Monsieur Nicolas,

Mes Ouvrages,

XIX

e

partie, p. 4557, écrit : “Je fis moi-même la

composition, avec un Ouvrier sous moi. […] Je fus souvent témoin secret, sous mon habit d’ouvrier, de

ce que disaient les Acheteurs : Les Uns disaient que j’étais un Fou ; les Autres, un Indécent punissable ;

quelques-Uns me faisai[en]t l’honneur de me regarder come le propagateur zélé du libertinage : Jamais

projet utile ne fut plus mal accueilli.”

Petits frottements à la reliure et craquelures aux charnières.

De la bibliothèque

E. Weyer

avec son ex-libris gravé (1-2 décembre 1885).

(Soultrait,

Bibliothèque J. Bonna

, XVIII

e

siècle, n° 119. Rives Childs, VI, 1.)

1 000 / 1 500

51

[RESTIF DE LA BRETONNE (Nicolas Edme)].

Le Marquis de T***, ou L’Ecole de la Jeunesse

,

Tirée des Mémoires recueillis par N.-E.-A. Desforets, homme-d’affaires de la Maison de T···.

À

Londres. Paris, chez Humblot, 1771

.

4 volumes in-12 [167 x 95 mm] de (4) ff., pp. 5-192 ; 162 pp. chiffrées par erreur 164 ; 200 pp. ; 182

pp. : demi-maroquin havane avec coins, dos à nerfs, tête dorée

(Vailly)

.

Édition originale, seconde émission, de l’un des ouvrages les plus rares de Restif.

Le culte du phallus.

Commencé à Paris, rue de la Harpe et terminé à Sacy, chez la mère de l’auteur, en 1767, l’ouvrage fut

publié en 1771. Cet ouvrage singulier est unique dans l’œuvre rétivienne, car il renferme entre autre

un abrégé de la doctrine chrétienne suivi d’une histoire des autres religions ; cependant l’auteur revient

aux thèmes chers à sa plume en terminant par un éloge du culte du phallus.

Restif appréhendait le sexe comme quelque chose relevant également du sacré. Par ses aspects

encyclopédiques l’

Ecole de la Jeunesse

se rattache à la série des

Graphes

.