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PARNY.

Poésies érotiques

.

A l’Isle de Bourbon, [Paris], 1778

.

In-12 [162 x 104 mm] (2) ff., 64 pp. : maroquin rouge, triple filet d’encadrement sur les plats, dos lisse orné de

fleurons et petits fers, pièce de titre verte, filet sur les coupes, roulette intérieure, doublures et gardes de papier

doré d’Augsbourg, tranches dorées sur marbrure

(reliure de l’époque)

.

Édition originale.

Premier livre de l’auteur et son chef-d’œuvre.

“Les

Poésies érotiques

(vilain titre, à cause du sens trop marqué qui s’attache au mot

érotique

 ; je préférerais

Élégies

), les

Élégies

de Parny, donc, parurent pour la première fois en 1778, et devinrent à l’instant une fête

de l’esprit et du cœur pour toute la jeunesse du règne de Louis XVI” (Sainte-Beuve,

Causeries du lundi

). Le

poète lyrique créole, que l’on avait surnommé le Tibulle français, y chantait sous le nom d’Eléonore le grand

amour de sa vie, Esther Lelièvre. Il l’avait rencontrée sous les Tropiques en 1777, à l’âge de vingt-quatre ans,

quand il retourna sur les lieux de son enfance. En raison de l’opposition de son père, il dut hélas abandonner la

voluptueuse jeune femme qui en épousa un autre.

Le poète fut “le plus racinien des voltairiens”, dit encore Sainte-Beuve. Son œuvre connut un grand succès.

Chateaubriand, qui le considérait comme “le seul poète élégiaque que la France ait encore produit”, l’évoque

dans les

Mémoires d’outre tombe

 : “Je savais par cœur les élégies du chevalier de Parny, et je les sais encore. Je lui

écrivis pour lui demander la permission de voir un poète dont les ouvrages faisaient mes délices. (…) Poète et

créole, il ne lui fallait que le ciel de l’Inde, une fontaine, un palmier et une femme.”

Parny fut également l’auteur de

Chansons madécasses,

qui furent mises en musique par Maurice Ravel.

Exemplaire ravissant en maroquin décoré du temps.

On trouve relié en tête :

Les Jeux de Calliope, ou Collection de poëmes anglois, italiens, allemands & espagnols, en deux, trois & quatre chants.

A Londres et à Paris, chez Ruault, 1776. 172 pp. mal chiffrées 176 sans manque, (1) p., 4 figures hors texte.

Édition originale.

3 000 / 4 000