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[MONTAUSIER]. PETIT (Nicolas).

La Vie de Monsieur le duc de Montausier pair de France, gouverneur

de Monseigneur Louis Dauphin

, ayeul du roy a present regnant, Ecrite sur les Mémoires de Madame la

Duchesse d’Uzés sa fille.

A Paris, Chez Rollin, Genneau,

[De l’imprimerie de Claude Robustel], 1729.

2 volumes in-12 [159 x 86 mm] de (8) ff., 184 pp. ; (1) f., 212 pp., (2) ff. : veau glacé moucheté, filets et roulettes

d’encadrement, dos à nerfs orné de fleurons, pièces de titre de maroquin rouge et vert, chiffre doré entrelacé

“P B” dans un médaillon ovale lobé en pied du dos, roulette sur les coupes, tranches lisses

(reliure du Premier

Empire)

.

Véritable édition originale de La Guirlande de Julie.

Comprise dans la pagination à la fin du tome second (pages 133 à 312), elle est précédée d’une page de titre

particulière.

“On a déjà imprimé quelques-unes de ces petites pièces de poésie ; mais il n’en a point encore paru de recueil

si complet, que celui dont on fait ici part au public. M. le duc d’Uzès qui le tient de M. le duc de Montausier

son grand-père maternel a bien voulu le communiquer, persuadé que le goût & la délicatesse de ce petit

ouvrage pourroit servir d’ornement à la vie du grand homme qui en fut l’inventeur & qui contribua le plus

à la perfectionner ” (

Avertissement

).

Composée à la demande du duc de Montausier pour séduire la fille du marquis de Rambouillet, la belle Julie

d’Angennes,

La Guirlande de Julie

rassemble 62 madrigaux galants des familiers de l’hôtel de Rambouillet,

Georges de Scudéry, Tallemant des Réaux, Charles d’Angennes (le père de Julie), Habert, Desmarets de Saint-

Sorlin, Racan, etc. Montausier lui-même composa seize poèmes. Chacun est dédié à une fleur en hommage à la

dédicataire. Le manuscrit original fut calligraphié à la fin des années 1630 par Nicolas Jarry, orné de peintures

de Nicolas Robert et relié par Le Gascon. Il constituait une des “plus illustres galanteries qui aient jamais été

faites”, dit Tallemant des réaux. (Le précieux manuscrit est désormais conservé à la Bibliothèque nationale de

France.)

En 1645, au terme de quinze années d’une cour assidue, Montausier finit par épouser Julie d’Angennes, après

avoir abjuré le protestantisme.