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MERSENNE (Marin).

L’Impieté des Deistes, Athees, et Libertins de ce temps

, combatuë, & renversee de

point en point par raisons tirees de la Philosophie, & de la Theologie. Ensemble la refutation du Poème des

Deistes.

A Paris, chez Pierre Bilaine

[sic],

1624

.

In-8 [171 x 109 mm] de (26) ff., 834 pp., (5) ff. : maroquin rouge, encadrement des plats formé par trois filets,

au centre dans un médaillon ovale formé par un filet grandes armoiries dorées et un phylactère portant cette

devise :

His·Fulta·Manebunt

, dos lisse orné, roulette au pointillé sur les coupes, tranches dorées

(reliure de

l’époque)

.

Édition originale.

Un des premiers ouvrages du père Mersenne (1588-1648).

Avant d’embrasser la grande carrière scientifique qui assurera sa réputation et sa gloire, Marin Mersenne

s’intéressa à la morale et à la spiritualité. Dans cet ouvrage polémique, il croise le fer avec les libertins

“naturalistes”. Il bat en brèche les tenants de la pensée de Pierre Charron, de Cardan, de G. Bruno et réfute

également les 106

Quatrains du déiste

ou l’

Anti-bigot

, libelle anonyme en vers, parfois attribué à Théophile de

Viau, prônant la “religion naturelle”.

Bel exemplaire de dédicace, aux armes du Cardinal de Richelieu (1585-1642), nommé cardinal deux

ans auparavant, et tout aussi investi dans la lutte contre les hérétiques.

Première partie seule de cet ouvrage. Composé de deux parties, la seconde fut donnée quelques jours après la

première, chez le même libraire Pierre Billaine. La dissociation des deux parties pourrait s’expliquer par le fait

que la seconde est dédiée à Mathieu Molé, procureur général dans le procès intenté alors à Théophile de Viau,

et pour cette raison l’auteur à cru bon de ne point l’adresser au dédicataire de la première, moins concerné par

cette publication.

De la bibliothèque du

comte de Galard de Béarn

avec ex-libris (1920, n° 246). Signature manuscrite grattée au titre.

Quelques mouillures claires sur une centaine de feuillets. Doublures et gardes renouvelées. Dos légèrement brisé.

(Soultrait,

Bibliothèque J. Bonna

, XVII

e

siècle, n° 165.- Olivier, planche 406, fer 1.)

8 000 / 12 000