![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0142.jpg)
140
108
BERTRAND (Aloysius).
Gaspard de la Nuit.
Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot.
Introduction par Charles Asselineau.
Paris & Bruxelles, René Pincebourde, 1868
.
In-8 [194 x 120 mm] de 1 frontispice, (4) ff. dont le titre, XXVIII pp., 276 pp., (2) ff. d’errata et
d’annonce de l’éditeur : maroquin havane, dos lisse et plats recouverts d’un décor doré, argenté et
mosaïqué de maroquin rouge et bleu représentant roses, chardons, chauve-souris, papillons, etc., rappel
du décor en bordures intérieures, doublures et gardes de soie noire, non rogné, tête noire ornée d’étoiles
argentées, couverture conservée
(reliure de l’époque).
Deuxième édition, en grande partie originale.
Tirage limité à 402 exemplaires numérotés ; un des 350 sur papier de Hollande (n° 143).
Elle est ornée en frontispice d’une eau-forte originale de Félicien Rops tirée sur papier de Chine
appliqué. Il est ici en deux états, en noir et en bistre.
On a ajouté en tête une estampe gravée d’après Gustave Moreau.
Très importante préface de Charles Asselineau, en édition originale.
Gaspard de la nuit
parut pour la première fois en 1842 à Angers, dans l’indifférence : “Il s’en plaça,
tant donnés que vendus, vingt exemplaires”, reconnut son éditeur, Victor Pavie. Le recueil, dont
l’influence sur la littérature et les arts devait pourtant être considérable, n’était alors connu que d’un
cercle d’initiés, dont Baudelaire – qui reconnut sa dette en préface au
Spleen de Paris
(cf. aussi la lettre
décrite dans ce catalogue, nº …)
.
Grâce à cette deuxième édition, préfacée par Charles Asselineau sur
la recommandation de Baudelaire, Aloysius Bertrand accédait enfin à la reconnaissance.
Plus tard, Maurice Ravel devait adapter trois poèmes, sous le titre général de
Gaspard de la nuit,
et Stéphane Mallarmé de déclarer : “J’ai, comme tous les poètes de notre jeune génération, mes amis,
un culte profond pour l’œuvre exquis de Louis Bertrand.”
Superbe exemplaire en reliure décorée du temps.
Elle a été attribuée à Gayler-Hirou, le relieur favori de Barbey d’Aurevilly.
2 000 / 3 000
€