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“Le plus important de mes livres”

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BLOY (Léon).

La Femme pauvre.

Paris, Mercure de France, 1897.

In-12 [188 x 125 mm] de (4) ff. dont 1 blanc, 393 pp., (1) f. de table : maroquin aubergine, dos à nerfs orné de

caissons de filets dorés, cinq filets dorés encadrant les plats, coupes et bordures intérieures filetées or, non rogné,

tête dorée, couverture et dos conservés

(Durvand-Pinard sc.).

Édition originale.

Un des 15 exemplaires numérotés sur Hollande, seul grand papier avec 5 Japon.

Chef-d’œuvre de Léon Bloy ; lui-même jugeait

La Femme pauvre

comme : “Le plus important de mes livres.”

On a relié en tête une lettre autographe signée de Léon Bloy adressée à Yves Berthou.

(Journaliste, celui-ci venait de publier un article élogieux sur

La Femme pauvre.

)

Mon livre se vend avec modestie au fond d’une cave et son tirage n’exténuera aucun imprimeur

”, se plaint Bloy,

ajoutant : “

Aucun écrivain moderne n’a été autant calomnié que moi

”.

Il annonce la publication prochaine du premier volume de son journal,

Le Mendiant ingrat,

un monstre de

livre

”… Mais, “

aujourd’ hui on s’en fout, j’ose le dire. Tout est à l’allégresse franco-russe, en attendant que cette

allégresse de chienlits et de foireux se transforme en pleurs et en grincements de dents

” (

Grand Montrouge, 29 août

1897,

3 pages in-8).

Berthou était le directeur et fondateur de

La Trève-Dieu,

“revue d’art et de littérature, publiée au Havre, tous

les mois, avec des sous de misère” note Bloy dans son

Journal

, mentionnant l’article en question sur

La Femme

pauvre.

Il ajoute : “J’avais envoyé mon livre avec cette dédicace :

La Trève… Jamais !

” (

Journal,

28 août 1897).

Exemplaire superbe à toutes marges.

Des bibliothèques

Raoul Simonson

et

Charles Hayoit (

Catalogue III

,

novembre 2001, n° 355),

avec ex-libris.

4 000 / 6 000