Previous Page  110 / 360 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 110 / 360 Next Page
Page Background

108

80

APOLLINAIRE (Guillaume).

Les Mamelles de Tirésias.

Drame surréaliste en deux actes

et un prologue. Musique de Germaine Albert-Birot. Costumes décors et accessoires de Férat.

Paris, Éditions SIC, 1918.

In-12 [197 x 146 mm] de 108 pp. et (2) ff., le dernier blanc : demi-vélin vert à la Bradel, plats

de papier façon lézard, non rogné, couverture illustrée conservée

(Stroobants).

Précieux jeu d’épreuves de l’édition originale présentant d’importantes variantes,

dont un poème supplémentaire et des ajouts autographes.

Il est illustré de 6 figures gravées sur bois comprises dans la pagination et de 9 pages ½ de

musique notée.

Créé en pleine guerre, le 24 juin 1917, dans une petite salle montmartroise, le “drame

surréaliste” déchaîna le scandale. Forgé par Guillaume Apollinaire, le terme

surréaliste

apparaît

sur la page de titre et en préface, avant de connaître la postérité que l’on sait. En préface, le

poète explique que le mot désigne l’esprit nouveau.

L’édition originale a paru aux éditions SIC en 1918, illustrée de 7 compositions cubistes à

pleine page du peintre Serge Férat.

Le présent jeu d’épreuves offre les variantes suivantes :

- Deux titres ont été ajoutés par Apollinaire sur deux des compositions de Serge Férat : page 59,

l’illustration tirée à l’envers, est légendée “Monsieur Lacouf” par le poète (au lieu de “Lacouf”

dans la version imprimée) et l’illustration légendée par le poète “Le gendarme” est placée page

101, au lieu de la page 83.

- La page de titre comporte plusieurs variantes : le nom d’Apollinaire est mal orthographié

Apolinaire ;

quant aux mentions qui suivent, elles sont ici indiquées comme : “Musique de

Germaine Albert-Birot. Costumes décors et accessoires de Férat” – au lieu de : “Avec la musique

de Germaine Albert-Birot. Et sept dessins hors texte de Serge Férat”, dans l’édition originale.

- Un feuillet portant sur le recto “Dédicaces” est ajouté entre les pages 18 et 21

- Un poème de quatre vers de dédicace “A Edmond Vallée” figure ici entre “A Juliette Norville”

et “A Howard” : il a été supprimé dans l’édition originale.

- La distribution des rôles est différente de la version définitive : il manque la distribution des

Chœurs (où figure notamment Max Jacob) et la note en bas de page ne comporte pas la note

suivante : “La partition d’orchestre n’ayant pu être exécutée à cause de la rareté des musiciens

en temps de guerre.”

- Le texte de la page 81 est différent de la version définitive : on lit : “39.939 enfants en huit

jours / Ah ! c’est fou les jois [sic] de la paternité”, au lieu de : “Ah ! c’est fou les joies de la

paternité / 40.049 enfants en un seul jour.”

- Page 94 (page 97 dans la version définitive), la mention de Georges Braque est différente. On

lit : “cultivateur g .rg.shr q.. vient inventer procédé culture intensive des pinceaux”, au lieu de :

“grand artiste g..rg.s braque vient inventer procédé culture intensive des pinceaux”.

- Page 97 (page 100 de la version définitive), l’indication sonore “Tonnerre” est absente.

Envoi autographe signé sur le premier plat de couverture :

A Jean Mollet

cet exemplaire

en tierce

son ami

Guillaume

Apollinaire

Secrétaire occasionnel et proche de Guillaume Apollinaire, Jean Mollet, dit “le baron” (1877-

1964) a rencontré le poète au début du siècle, à l’époque du

Festin d’Esope.

Il lui servit de

secrétaire dans les années 1912-1914 au moment de la mise en forme du

Poète assassiné

. Devenu

critique au

Mercure de France

à partir de 1911, Apollinaire lui confia le soin de réunir les

principales chroniques de sa rubrique

La Vie anecdotique

sous le titre de :

Les Contemporains

pittoresques.

2 000 / 3 000