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Vente aux Enchères

– Genève,

15 Octobre

2019

Émilie-Louise

de

BEAUHARNAIS

,

Madame

de

LAVALETTE (1781-1855), fille du marquis François de

Beauharnais, épouse du comte de Lavalette, gracié de

la peine capitale en 1815 grâce à l’intervention de son

épouse

– Deux lettres autographes signées à la citoyenne

Euphémie chez la cne Beauharnais.

Août 1795

&

1798.

1

page. et 3 pp. in-4, adresses au verso.

Correspondance de jeunesse à « Minette »

1795.

«

Ma malle est ouverte et toutes mes affaires

rangées. Quelle découverte ai-je fait ! celle du plus

joli petit oreiller que l’on puisse voir. J’ai bien reconnu

l’attentionnée et bonne petite minette, en cherchant

sans cesse qu’à me ménager de nouvelles surprises... »

Malade, elle s’entretient de sa santé et fait mention de

Mlle Marianne.

1798.

Peu après son mariage avec le comte de Lavalette :

« J’espère qu’on vous aura remis ma lettre d’adieu, du

moins jusqu’à nouvel ordre car je suis toujours ma bonne,

ma chère Minette dans les mêmes intentions de grâce ;

si vous m’aimez un peu, ne changez pas d’avis. Figurez-

vous, je disais à mon mari en toute, et avec vérité que

mon bonheur consistait à vous avoir auprès de moi. Vous

savez sans doute que j’ai Mlle Germaine... » Elle a quitté

avec regret Paris pour se retrouver à Bruxelles d’où elle

donne de ses nouvelles.

€ 200 - 400

216

François de

BEAUHARNAIS

– Deux lettres autographes

signées.

Madrid, 23 juillet 1807

&

La Ferté Beauharnais, 15

septembre 1808.

2 pp. in-4 et 2 pp. in-folio.

1807, à M. Romain.

L’ambassadeur se réjouit de son

arrivée à Bayonne en bonne santé : « …Pour votre seconde

missive, vous m’informez du départ de S.M. la Reine de

Hollande ; je regrette pour vous qu’elle ne vous ait pas

donné des marques de sa bienveillance quand S.M. vous

avait reçu. »

Il a cependant bien fait d’écrire à Madame de Broc et

attend une réponse de la reine. Il ajoute : «

La Bataille

de Friedland nous assure la paix ; vous devez avoir été

bien heureux d’en apprendre les détails, ainsi que la

nouvelle de l’entretien des deux empereurs

[Tilsit]…. J’ai

fait part aussitôt de cette nouvelle à M. Strogonoff qui est

venu chez moi confidentiellement et de la manière la

plus aimable... »

1808.

Disgracié par l’Empereur, l’ancien ambassadeur se

recommande auprès deTalleyrand ? pour plaider sa cause

auprès de Napoléon : « …pour un de ses plus dévoués

serviteurs, malheureux, puisque j’ai pu lui déplaire.

Daignez… assurer Sa Majesté que toutes mes démarches,

que toutema conduite n’ont eu que la source la plus pure...

Les événements survenus en Espagne, n’ont pas permis

à M. de Missielly mon secrétaire de pouvoir sauver aucun

de mes effets. J’ai perdu un mobilier considérable dont

j’avais fait l’acquisition dans l’espoir que j’aurais l’honneur

de recevoir Sa Majesté impériale. J’ai perdu deux services

d’argenterie, le vermeil, le linge de table, les dentelles... »

Il précise que le général Savari avait voulu lui racheter son

grand service : « Je m’étais empressé de me rendre aux

ordres de l’Empereur (à Bayonne), n’ayant rien emporté

avec moi, pour éviter tout retard... » Etc.

€ 300 - 400

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