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VOLTAIRE

(François-Marie Arouet, dit. 1694-1778)

– Lettre

autographe signée

V.

à D’Alembert. [Ferney],

25 octb

[1762]. 1 page ½ in-8, adresse au verso du second feuillet

A Monsieur – monsieur d’alembert

, cachet de cire rouge.

«

Mon cher philosophe nos lettres se sont croisées

. J’ay

reçu l’attestation de votre indignation, j’envoye le tout a

mr le duc de choiseuil pour achever de le battre a terre.

Il est vray que dans son erreur il m’avait témoigné les

plus grandes bontez. Il est vray encor que le fardeau des

affaires est son excuse. Mais il n’en est pas moins vray

qu’il faut le gronder ; et je ne my suis pas épargné. Au

reste vous voyez clairement que je n’avais pas donné de

copie de la lettre du 29 mars. Je ne me souvenais pas

meme que je l’eusse écritte de ma main, et qui diable

donne des copies de ses lettres ! Ou ou je me trompe

fort, ou je l’avais envoyée ouverte a mr damilaville. Je

soupçonne un commis de la poste. Ny pensons plus Jay

lu le dictionnaire des erreurs jen connais un plus salé et

plus roide. Sur ce je vous recommande linfame et vous

embrasse tres tendrement. »

Le

dictionnaire des erreurs

dont il est question désigne

l’ouvrage de François André Adrien Pluquet :

Mémoires

pour servir à l’histoire des égarements de l’esprit humain

par rapport à la religion chrétienne, ou dictionnaire

des hérésies, des erreurs et des schismes

(Paris, 1762).

D’Alembert lui avait parlé de cet ouvrage dans des lettres

datées des 2 et 10 octobre. Voltaire avait passé auprès de

Damilaville une commande pour les deux volumes.

Le

plus salé et le plus roide

est une allusion au

Dictionnaire

philosophique portatif

(Genève, 1764). Dans une lettre

datée du 17 novembre, D’Alembert écrit à Voltaire : « J’ai

bien entendu parler de ce dictionnaire des hérésies dont

vous ne me dites pas mots, et j’ai grande envie de le voir ;

la mine est précieuse et abondante. »

€ 3’000 - 4’000

193

Émile

ZOLA

(1840-1902)

– Lettre autographe signée

adressée à sa

chère femme

en voyage à Rome. Paris, 14

novembre 1895. 3 pp. in-8.

À propos des visites de courtoisie d’Alexandrine : « Je

vois que tu continues bravement tes visites, avec bon

accueil partout, et que tu vas en être bientôt débarrassée.

Tu pourras te reposer et te promener pour toi, jouir de

Rome à ton aise...

je travaille, je mène ma petite vie

réglée comme une machine, content si tu es contente.

– Seulement, tu me préviendras trois jours à l’avance de

ton départ, par le télégraphe, pour que je cesse à temps de

t’écrire au Grand-Hôtel. Je te conseille toujours de ne pas

revenir d’une traite et de t’arrêter deux jours à Zurich… »

Puis de ses enfants, qu’il accompagne au cirque et de sa

collaboration avec son ami Alfred Bruneau : « …J’ai ouvert

mes salons, ce soir; mais je n’ai vu que Bruneau... Nous avons

causé longuement de « Messidor ». Il aura fini le troisième

acte dans huit jours, et il nous le jouera chez lui, vers la Noël,..

Bruneau compte avoir fini complètement « Messidor » en

février. Nous avons causé aussi du « Figaro »…

Le compositeur

AlfredBruneau

(1857-1934), élève de Jules

Massenet, fut critique au

Gil Blas

puis au

Figaro

. En 1888, il

fait la connaissance d’Émile Zola et entretint ensuite avec

lui une profonde amitié. Zola écrira le livret de son opéra

Messidor

qui sera crée à l’Opéra de Paris le 19 février 1897.

€ 1’200 - 1’600

197

WilliamButler

YEATS

(1865-1939)

– Livret imprimé

William

Butler Yeats : Aetat. 70

enrichi d’une signature autographe.

16 pp., tiré à part de l’

Irish Times

, 13 juin 1935.

Signature au crayon

W.B. Yeats

, le document porte

également la signature de son frère, le peintre Jack B.

Yeats (1871-1957).

€ 400 - 500

196

René de

WECK

(1887-1950), diplomate suisse, écrivain,

chroniqueur au

Mercure de France

– Une pièce signée, 2

lettres autographes signées et 5 tapuscrits signés.

Paris,

Bucarest, 1932-1933.

2 pp. in-4, 3 pp. ½ in-8, et 4 pp. in-4 dont

avec en-tête en coin de la Légation suisse en Roumanie.

Correspondance avec Robert Burnand, directeur des

Éditions des Portiques, pour la publication de son

roman

Victor et l’étrangère

195

VOLTAIRE

Le Fanatisme, ou Mahomet le prophète

.

Tragédie. À Amsterdam, Chez Etienne Ledet et Cie, 1743.

Un vol. in-8, titre, (10) pp. avis de l’éditeur, (12) pp. de

dédicace à Frédéric de Prusse, & 112 pp., bandeau, culs

de lampe et lettrines gravées sur bois demi-chagrin

maroquiné vert, dos lisse (reliure XIXe siècle). Texte relié à

la suite du

Répertoire du Théâtre français à Berlin, Marino

Faliero, 1846.

Petite mouillure en marge sur feuillet.

Attaque en règle de l’intégrisme religieux.

€ 100 - 120

194

Septembre 1932.

« Lorsque j’ai eu le plaisir de vous

rencontrer au dîner Maurice Muret, vous avez bien voulu

me dire que vous liriez avec bienveillance, en votre qualité

d’éditeur, lemanuscrit demon roman

Victor et l’étrangère

. »

Ce roman devant paraitre au

Mercure de France

, il lui

propose de lui remettre les épreuves.

Décembre 1932.

Contrat pour la publication du roman et

conditions des droits d’auteur.

Avril-décembre 1933.

Discussions pour l’envoi d’acomp-

tes pour ses droits, à propos de divers articles critiques et

demande d’envoi des différents avis, procuration auprès

de son frère qui vit à Paris, adressant sa biographie et son

portrait photo., etc.

Joint

: 11 lettres tapuscrites de la maison d’édition

Burnand et Hachette

, à propos du roman, épreuves à

corriger, & concernant les questions de comptabilité ; un

avis de publication et prospectus du roman, bon de crédit

d’auteur, le portrait photo. de René de Weck.

€ 200 - 300