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Vente aux Enchères

– Genève,

15 Octobre

2019

Anna de

NOAILLES

– Lettre autographe signée adressée

à un

Cher Monsieur et ami

[Arthème Fayard ?]. Paris « 40,

rue Scheffer. 10 août 1922 ». 2 pp. in-8 obl.

« … Pour une fois, sans hésiter trop, je crois pouvoir dire

“oui” car c’est un sujet auquel je pense depuis mon

enfance, que je connais par toutes les forces de l’esprit

et de l’intuition, et dont j’espère vraiment parler bien.

Donc votre si amicale et bienveillante lettre reçoit en

mon cœur un accueil ému. Mais il me faudrait organiser,

diviser, classer ce travail.

J’aime faire le mieux possible

ce que je fais. C’est ma manie et je souhaiterais que

ce petit livret composé de “vos” chapitres donnât

toute ma connaissance innée et enrichie par l’étude,

l’expérience, l’observation de la poésie telle que je la

crois à la fois mobile et éternelle

. Seuls les vers libres

(cela ne vous fâche pas ?) ne me semblent pas devoir être

rangés sous le vocable si net et exclusif de “Poésie”… »

€ 100 - 150

159

Anna de

NOAILLES

– Lettre autographe signée adressée

à

une Chère Madame.

S.l.

3 sept. 1916

au crayon, d’une

autre main. 1 page in-8 obl., légères brunissures.

« … J’ai passé plusieurs fois ces derniers jours devant votre

poétique maison qui a l’air heureuse sur sa belle prairie

surélevée. J’ai eu envie d’entrer, mais j’ai craint de vous

déranger, ne vous ayant pas prévenue.

Serez-vous chez vous vendredi vers 5h½. Je serais ravie

de prendre le chemin romanesque qui conduit chez vous

et de causer un peu avec vous.

Aujourd’hui je n’ai pu aller à Thuyset, ayant un rhume. Peut-

être pourrais-je rencontrer Melle de Grevilly chez vous.

À vendredi si cela vous convient. Croyez à ma plus grande

et franche sympathie. Votre amie fidèle. »

€ 100 - 150

158

Anna de

NOAILLES

– Lettre autographe signée

Anna de

Noailles

. Paris [1914 ?]. 2pp. petit in-4obl., légèresbrunissures.

Anna de Noailles se plaint de l’accueil d’Yvonne Sarcey

« … Les sympathies masculines, je le vois, réussissent bien

aux poètes féminines ! Je suis obligée de vous exprimer ma

prodigieuse surprise de la manière dont Madame Brisson

a mis un terme inattendu et sans grâce (qui l’eût dit !) à la

conversation téléphonique où, souffrante et attristée par un

deuilde la famille trèsproche, jem’empressaisde lui proposer

d’écrire en quelques jours, un jour même, ma conférence et

d’indiquer les poèmes qui doivent l’accompagner.

Je vénère

les Annales, temple familier de la Littérature et de la

Patrie mais je m’étonne d’y trouver si peu de compassion

157

Anna de

NOAILLES

(1876-1933)

– Lettre autographe

signée

Anna

adressée à son

Cher ami

. Champlâtreux,

21 décembre 1913,

Dimanche soir

. 1 page in-8, en-tête

imprimé.

Anna de Noailles fait part du décès de sa belle-mère

« … Ainsi que je le prévoyais, ma pauvre belle-mère, qui

était vénérable et bonne, s’est éteinte samedi dans la

nuit, après nous avoir tous reconnus et accueillis avec

tendresse

. Il y aura un service à Paris le 2 janvier, les

obsèques ayant lieu ici et l’octave de Noël ne permettant

pas de cérémonie de grand deuil avant le 2 janvier.

Je serai à Paris la journée de mardi… »

La belle-mère d’Anna de Noailles, Clotilde de la Ferté-

Meung (1831-1913), est décédée le 20 décembre 1913 à

Champlâtreux à l’âge de 82 ans. Elle était l’épouse de

Jules de Noailles, duc de Noailles et d’Ayen (1826-1895).

€ 150 - 200

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humaine

. Le sens pratique (car l’animosité ne sert à rien !)

aurait dû nous porter à décider en quelques mots l’ensemble

de la séance de mardi, afin que cette matrice ait un peu

de l’intérêt qu’ont offert à votre public passionné les belles

séances précédentes. Comme je disais à Madame Brisson

qu’elle devait regretter de s’être adressée à un poète si peu

conférencier (c’était moi !) elle a cru que j’impliquais tous les

poètes !! Erreur inimaginable puisque cela sevoit, ils sont tous

fiers et heureux de parler aux Annales.

Si vous, Monsieur, le désirez, je ferai avec rapidité et

ingéniosité l’impossible même pour que la matinée

de mardi soit existante. Et je vous prie de croire à ma

sincère sympathie. »

Madeleine Sarcey (1869-1950), alias

Yvonne Sarcey

,

épouse d’Adolphe Brisson, est la fondatrice de

Conférencia

, journal des conférences de l’

Université des

Annales

qu’elle dirige de 1907 à 1940, puis de 1946 à 1950.

Ces conférences avaient lieu les mardis en matinée.

€ 150 - 200