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[LETTRES DE SOLDATS]. [CAMPAGNE D’ESPAGNE]

– Six

lettres autographes signées.

1808-1812.

16 pp. in-4, adresse

au verso, marques postales et de franchises.

À Baguionne [sic], 20 janvier 1808.

Lettre d’un fusilier à

son père, lui demandant de lui envoyer de l’argent dont

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[LETTRES DE SOLDATS]. [AUSTERLITZ]

– Lettre autogra-

phe signée

Borel

à son cher Blondel.

De Aichet en Bavière,

4 février 1806.

2 pp. in-4, adresse au verso, marque postale

et franchise « n°25 Grande Armée ».

Belle lettre d’un soldat ayant participé à la Bataille

d’Austerlitz

« C’est depuis peu de jours…que j’ai reçu votre lettre. D’ailleurs

cette campagne a été actif : toujours en marche et les lettres

ne nous parvenait pas. Le colonel Cochois a été blessé et

guérydans unmois. Le pauvreGrimblot a eut la jambe gauche

emporter à la Bataille d’Austreliste, on luy a fait l’emputation à

quatre pouces au-dessu du genoux ; il est guéri... »

Il l’a vu dans

une bonne voiture

en route pour Lunéville et

adresse les salutations des

anciens camarades

: « Notre

perte au Austreliste n’a pas été considérable ; mais le

succè de la charge a été avantageuse. Je me propose

définitivement à prendre ma retraite ; le métier de la

guerre est trop fatiguant pour moÿ… » Cochois lui écrira

incessamment. « Nous espérons d’être en France dans

un mois ; nous prendrons ici dix à douze jours de repos où

nous sommes très mal dans de mauvais village. »

Joint :

une lettre de Soldat avec

vignette rehaussée de

couleurs

(2 pp. ½ bi-feuillet in-4, vignette gravée, adresse

au verso, marque postale ; manque au second feuillet

avec légère perte de texte).

€ 400 - 500

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il a tant besoin, « car nous allons partie pour aller dans

le Portugalle et je suis sant le sol âppresant, car je suis à

lopitalle de Baguionne. Et voila dejat six opitalle ou jé aité

depuis Grenoble... »

Tortose, janvier 1810.

« J’ai écrit il y a un mois à mon

frère que nous allions faire le siège de Tortosa. 18 jours

de tranchées et 3 jours de bombardement ont été

suffisants pour faire rendre la place qui est extrêmement

forte. Je crois qu’il est impossible au 3e Corps de faire

plus de conquête. Deux jours après nous sommes partis

deux régimens pour sommer le col de Balague qui nous

a répondu à coup de canon. Le soir nous montâmes

à l’assaut et y primes la garnison et 18 pièces de canon.

Nous devons partir d’ici quelques jours pour l’Aragon où

nous prendrons des cantonnemens… et pour faire le siège

de Valence... » Il a eu le malheur de perdre le mulet qui

portait son équipage, etc.

Valldolid, mars 1811.

« …depuis plus de six mois nous

sommes journellement dans les montagnes à poursuivre

les brigands du pays... Nous sommes plus fort qu’eux, nous

sommes obligés de les poursuivre quelque fois deux ou

trois jours sans nous reposer... » Il a cependant eu l’ordre

de partir à la Grande Armée sur les frontières du Portugal :

« nous sommes plus satisfait d’aller à la grande Armée

que de rester dans ces pays. Au moins, si nous sommes

pris prisonniers, on ne nous tuera pas, mais ces célérats

d’insurgés, quand ils peuvent nous prendre, ils nous font

mourir en nous crucifiant, ils nous pendent par les pieds et

ils nous coupent par petits morceaux jusqu’à ce que nous

soyons morts, chose qui n’est pas très agréable car nous

préférons de mourir sur le champ de bataille... »

Juillet 1811.

Sur les opérations militaires en Espagne, lettre

adressée au maréchal Suchet : « …Le prince Major-général

était alors à Grosbois où je me suis rendu de suite au jour,

j’ai été reçu dans son cabinet... S.A. a lu posément le rapport

sur la prise d’assaut, a examiné les plans et a fait l’éloge

de votre opération et de la conduite de votre armée ; elle

m’a interrogé sur les détails du siège... » Discussion sur

les campagnes militaires, Berthier demandant encore si

Suchet envisageait de marcher sur Montserrat, etc.

Pampelune, novembre 1812.

Lettre du major Jacquemet :

« …Il s’est passé bien des événemens dans ce maudit

pays que nous habitons ; j’ai eu des affaires bien sérieuses

avec mon petit régiment... » Il a bonne réputation dans

son bataillon d’élite ; « j’ai eu un chef de bataillon, deux

capitaines et plus de quatrevingt grenadiers et voltigeurs

tués… Le général de division gouverneur Baron a bien

voulu témoigner sa satisfaction sur ma conduite en fesant

mention de moi d’une manière honorable dans deux ordres

du jour… J’ai eu un cheval tué sous moi et un autre blessé…

j’ai reçu une forte contusion à la jambe droite… et j’ai reçu

une balle dans le côté droit qui m’a fait une profonde

blessure. L’on a désespéré de mon existence pendant cinq

jours, des simptômes de tetanos et de paralisie aux parties

inférieures s’étaient fait remarquer... » Le général en chef

a demandé pour lui le grade de colonel et un régiment,

« mais on s’obstine à me traiter avec une injustice criante… »

Joint

:une lettre d’un prisonnier évadé d’Angleterre.

€ 300 - 500