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Henry de Monfreid : aventures et manuscrits
RTCURIAL
14 juin 2016 14h. Paris
Enfin de retour en France en 1947, à
68 ans, il martyrise son stylo et travaille
tous azimuts à des romans, historiques ou
non :
Ménélick tel qu’il fut, Le Serpent
Rouge, Sous leMasqueMau-Mau,
La Sirène duRio Pongo, Testament de
Pirate,
et tant d’autres.
Et maintenant, aux amateurs le
plaisir de vivre intimement les grands
moments de la vie du plus grand
écrivain-aventurier du
XX
e
siècle à travers ses manuscrits !
Guillaume de Monfreid
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Toutes les lettres et journaux
de bord de cette époque (comme
le manuscrit de son premier
livre), sont maintenant conservés
par la BnF et la Société de
géographie. Édition intégrale :
Aventures extraordinaires
,
Arthaud, 2007, 890 pages.
2
Prisoner of war, n°79137.
Voir :
Déporté par les Anglais,
Afrique 1942,
Arthaud, 2016.
On y lit ses soucis concernant
ses manuscrits.
(et sa femme) corrigeaient, coupaient,
collaient, chaque titre étant un
nouveau succès.
Découvrant la puissance du verbe
par les exemples de Joseph Kessel ou
d’Albert Londres, Henry se lança dans
le journalisme avec :
Les Guerriers de
l’Ogaden, Derniers Jours de l’Arabie
Heureuse.
Mal lui en prit. Il fut
expulsé par le Négus qui n’appréciait
pas la critique. Commença alors une
série de manuscrits vengeurs dont
il nous reste
L’Avion Noir.
Mais la
seconde guerre mondiale arrive et
le voilà emporté dans le tourbillon.
En 1942, vulgaire
POW
2
,
il vit un
calvaire et pour ne pas y rester, il
s’attelle à ses
Souvenirs d’Enfance,
d’une écriture de guerre qui économise,
et le papier, et l’encre. Ils deviendront
plus tard :
L’envers de l’Aventure
en
dix tomes.
Mais sa longue détention au pied du
mont Kenya fut aussi une chance. Il
travailla comme un fou (c’est devenu sa
seule source de revenu), relatant ce qu’il
avait vécu :
DuHarar au Kenya
(sa
détention),
Djalia, Karembo,Wahanga,
Le Cimetière des Eléphants,
pour
survivre en pays hostile. Sa femme a du
mal suivre tant il y a à dactylographier.
Il attache ses manuscrits avec des moyens
de fortune (ficelle).
«Lui qui a échoué à être immortel grâce
à l’Académie - ultime faux pas d’une vie
semée d’erreurs fécondes -, le voilà en
passe de vaincre la mort littéraire
[
…
]
et
d’entrer dans une seconde vie qui laisse
espérer pour lui sinon l’éternité, du
moins une exceptionnelle longévité. »
Jean-Christophe Rufin, de l’Académie française
(préface de
En mer Rouge
, Gallimard, 2005)
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