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les collections aristophil

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THÉODORE GÉRICAULT (1791-1824)

Quatre hommes retenant un cheval, étude pour la Course

des chevaux libres

Plume et encre brune sur traits de crayon noir, rehauts de

gouache blanche en correction de la plume

25,50 x 32,10 cm

Sans cadre

40 000 / 60 000 €

Provenance :

- Collection Mahérault

- Collection Jean Dollfus, Paris

- Collection Pierre Olivier Dubaut, son cachet (L. 2103b) en bas à

gauche

- Collection Marillier

- Vente anonyme ; New York, Christie’s, 22 janvier 2003, n°102

Expositions :

Les artistes français en Italie de Poussin à Renoir

, Paris, musée

des Arts Décoratifs, mai-juillet 1934, n°499

Dessins, aquarelles et gouaches de Géricault 1791-1824

, Paris,

galerie Maurice Gobin, 5 - 21 décembre 1935, n°19

Géricault, peintre et dessinateur

, Paris, galerie Bernheim-Jeune,

10 mai - 12 juin 1937, n°112

Bibliographie :

« Cronache parigine », in

Emporium

, décembre 1937, p. 674, repr.

Pierre Dubaut, « Les dessins de Géricault », in

Bulletin des amis du

musée de Poitiers

, Poitiers, 1954, p. 41-43

Germain Bazin,

Théodore Géricault. Étude critique, documents

et catalogue raisonné

, Paris, 1990, t. IV, p. 219, n°1400 (comme

auteur inconnu)

Wheelock Whitney,

Géricault in Italy

, New Haven et Londres,

1997, p. 103-105, repr. fig. 128

La course des chevaux libres

ou

la Mossa

est l’œuvre phare de

Géricault lors de son séjour à Rome. La course des chevaux barbes

a lieu chaque année durant le Carnaval sur le Corso à Rome. Pas-

sionné par le sujet de cette course, il multiplie les études dessi-

nées et peintes. Il hésite plusieurs fois sur la composition à retenir,

comme en témoigne notre dessin,  montrant le groupe de face,

groupe qui sera réutilisé en partie tourné de profil au premier plan

du tableau de la Walker Art Gallery de Baltimore. Clément, dans

son ouvrage de 1879 (

Géricault, étude biographique et critique

avec le catalogue raisonné de l’œuvre du maître

, Paris, 1879, 3

e

éd., p. 339-340) donne de nombreux dessins pour cette compo-

sition.

Bazin n’accepte pas l’authenticité de ce dessin, qui se présente

en sens inverse de la lithographie de Colin. Le problème du sens

original est compliqué par l’utilisation de calques par Géricault lui-

même. Ces calques peuvent permettre entre autres à l’artiste de

reporter en sens inverse un dessin quand il recherche une com-

position. Il se trouve que le sujet de la course des chevaux libres

qui occupa Géricault si intensément fut malaxé par l’artiste dans

tous les sens, avec de nombreuses esquisses de recherche.

Eitner en défend au contraire l’attribution  dans une lettre du 14

octobre 1998 (voir le catalogue de la vente de 2003). Eitner met

en exergue dans son raisonnement  les nombreuses esquisses

au crayon sous-jacentes, dont les superpositions font vibrer le

groupe par leur énergie et leur vivacité. Le trait de plume vient

poser l’attitude finalement choisie. La synthétisation sculpturale,

presque outrée, est atténuée par l’artiste au moyen de gouache

blanche. Whitney émet des réserves selon le catalogue de la vente

Christie’s, mais dans son livre sur Géricault en Italie, il reproduit

et cite le dessin - qu’il ne connaît que par une photographie an-

cienne - comme de grande qualité et pouvant correspondre à une

des versions cataloguées par Clément. Bien que son avis soit an-

noncé comme négatif par Christie’s dans son catalogue de vente

de 2003, Monsieur Grunchec nous a confirmé, d’après l’examen

d’une photographie, l’authenticité de ce dessin.

Tableaux et dessins anciens et du XIX

e

siècle