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66

les collections aristophil

588

GUITRY SACHA 1885 1957

Lettre dactylographiée signée à Jean Cocteau.

Paris, 18 juin 1942. Une page in-4.

Sur papier à en-tête « 18 avenue Elisée-Reclus ».

300 / 400 €

Lettre tapuscrite signée par Sacha Guitry dans laquelle il propose à

Jean Cocteau d’assister à la présentation privée de son film Le destin

fabuleux de Désirée Clary.

« Deux fauteuils te sont réservés et je me ferai d’ailleurs un devoir

de t’accueillir à l’entrée ».

Le film est consacré à la vie d’une maîtresse de jeunesse de Napoléon

Bonaparte dans lequel Guitry interprète comme toujours le rôle

principal.

589

HANDY WILLIAM CHRISTOPHER 1873 1958

Contrat signé de Saint Louis Blues. 20 mai 1922.

Une page in-4.

7 000 / 8 000 €

Contrat tapuscrit signé entre les Handy Brothers Music Co et la Pace

Phonograph Corporation de Saint Louis Blues sur papier à en-tête

de la maison de disque Handy Bros Music Co.

Contrat passé entre Handy Brothers Music Co en tant que maison de

disque et Pace Phonograph Corporation, en tant que fabricant pour

l’enregistrement de St Louis Blues de Handy, qui sera commercialisé

à raison de 2 cents de droits d’auteur par disque. Handy a signé le

document en tant que secrétaire trésorier de la maison de disque

Handy Brothers Music.

Dans son autobiographie, Handy le père du blues, raconte comment

il a composé St Louis Blues : « alors que je dormais sur le pavé à

St Louis, j’entendais des guitaristes de la rue jouer un air intitulé

East St Louis. L’air comportait de nombreux couplets à une ligne

qu’ils chantèrent toute la nuit. J’ai traversé toute la ville à pieds et je

n’avais même pas un sou en poche. L’impression que m’ont laissé

cette phrase et la tonalité qu’utilisaient ces artistes en chantant ont

certainement beaucoup contribué à ma composition de St Louis Blues,

mais je tiens à préciser que pour créer mes morceaux de blues, je

m’inspire seulement de quelques mesures, phrases, cris ou styles

que j’ai entendus. Je ne les reproduits pas fidèlement. »

En 1913, Handy et Harry H. Pace s’associèrent pour former la Pace

and Handy Music Corporation, maison de disque située à Memphis

(Tennessee), le berceau du blues. En 1918, l’entreprise fut transférée

à New York où Handy composa de nouveaux morceaux de Blues,

organisa des auditions pour dénicher de nouveaux talents et dirigea

la société.

Puisqu’elle ne publiait que du blues, les chansons afro-américaines

du sud des États-Unis, la maison de disque Pace and Handy Music

acquit la réputation de productrice de musique afro-américaine.

Du fait de préjugés raciaux de l’époque, peu de chanteurs afro-

américains avaient la possibilité d’enregistrer leur chanson.