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les collections aristophil
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GUITRY SACHA 1885 1957
Correspondance autographe signée à Yvonne Printemps.
50 lettres autographes la plupart signées dans deux
classeurs à spirales. 1915-1932, 75 pages de formats divers,
la plupart avec adresses ou enveloppes.
15 000 / 20 000 €
Magnifique correspondance amoureuse de Sacha Guitry à Yvonne
Printemps qui deviendra sa seconde femme.
1915 : « Mon petit Von, vous vous êtes confié à moi, vous m’avez
raconté votre vie, vous m’avez ouvert votre petit cœur tourmenté,
vous avez pleuré dans mes bras, vous vous êtes calmé près de moi,
vous vous êtes réchaué sur mon épaule, vous m’avez enfin donné
des marques si évidentes de confiance et de tendresse que vous ne
m’en voudrez certainement pas si je vous parle aujourd’hui comme
je vais le faire. S’il vous arrivait jamais un ennui, un très gros ennui…
je vous prie instamment de considérer que je suis votre ami, votre
plus grand ami. »
Si l’homme marié qu’elle aime « ne se conduisait pas envers vous
comme vous souhaiteriez qu’il le fit vous me permettriez n’est-ce
pas de me substituer à lui et de faire pour vous ce qu’il ne ferait pas
lui-même. »
1916 : Séjour à Dax [8 janvier avant de partir pour Dax] :
« Je n’ai jamais de ma vie été aussi triste ! » [Dax 17 janvier] « Eh oui !
En deuil ! En deuil de votre sourire et de vos grands yeux doux…
soignez-vous bien, dormez longtemps, mangez le plus possible,
ayez chaque jour le succès qui vous est dû et qui vous est
nécessaire. » [19 janvier] « Je vous vois telle que cent fois déjà je vous
ai vue, mélancolique ou souriante, follement gaie et triste tout à coup.
Je revois vos gestes familiers, j’ai dans l’oreille le son de votre voix et
j’ai le sourire de toutes vos robes qui ne tiennent à vous que par un
miracle – un bouton-pression se défait et tout s’en va. »
[21 janvier] « Je donnerais bien huit jours de ma vie, à moi, pour vivre
avec toi huit jours… Je donnerais bien un an de ma vie à moi pour
vivre un an avec toi. Tends-moi tes lèvres ! »
[27 janvier] « Me voilà de nouveau plongé dans la solitude, la tristesse
et la boue, mais avec de si doux souvenirs qui roulent autour de moi…
Mon petit enfant, continue d’être naturelle et simple. Fais tous les
gestes qui te viennent et dis tout ce qui te passe par la tête. Ne fais
jamais d’eort ni au théâtre ni dans la vie. Eorce-toi de considérer
que tout ce qui arrive est bien…
[29 janvier] « Si tu es couchée lève-toi… et si tu n’as pas de noir aux
yeux, va te mettre devant la glace. Oui tout de suite… Regarde-toi
longuement en pensant à moi… Si tu regardes bien fixement tu finiras
par me voir dans tes yeux… Et alors tu me souriras… Et dans ce sourire
tu m’oriras toute ta jeunesse »…
PROVENANCE :
Vente Ader Nordmann du 17/11/2011.