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BEAUX-ARTS
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QUENEAU RAYMOND 1903 1976
Le Dimanche de la vie.
Réalisation de Jean Herman d’après le roman de Raymond
Queneau. Dialogues de Raymond Queneau, 1967.
10 000 / 15 000 €
- Manuscrit autographe complet à l’encre de Raymond Queneau avec
ratures et corrections. 133 pages in-4 à l’encre noire et au stylo à bille.
- Notes pour le début du film. 4 pages manuscrites in-8 de notes
autographes de Raymond Queneau.
- Tapuscrit des dialogues. 111 pages in-4.
- Tapuscrit du scénario avec les dialogues. 161 pages in-4.
- Copie dactylographiée d’une déclaration de Raymond Queneau
sur le film. 1 page in-4.
- Contrats et lettres dactylographiées.
Après « Zazie dans le métro », « Le Dimanche de la vie » est le deuxième
roman de Raymond Queneau adapté au cinéma. A l’inverse de ce
qui s’était passé pour Zazie, Raymond Queneau prit une part active
au film puisqu’il en rédigea les dialogues.
Le réalisateur Jean Herman qui signait là son premier film n’est autre
que le futur romancier et Prix Goncourt Jean Vautrin. Danielle Darrieux
joue le personnage de Julia et dans les rôles secondaires, Henri
Virlojeux, Jean Rochefort, Roger Blin, Françoise Arnoul, Agnès Capri.
Une lettre figurant dans cet ensemble adressée à Raymond Queneau
par le producteur Jean Rossignol et datée de 1960 indique que des
années auparavant c’est Claude Chabrol qui voulait porter le roman
à l’écran, avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal. Le projet
finit par échouer et ce n’est qu’en 1967 que Jean Herman reprit le
flambeau.
Le film est une réussite. Il rend parfaitement l’esprit du livre et doit une
grande partie de son charme aux dialogues de Raymond Queneau
qui mêlent gouaille parisienne et poésie surréaliste.
L’Histoire est celle du soldat de deuxième classe Valentin, qui épouse
une demoiselle plus âgée que lui. A Paris, il ouvre une boutique
d’encadrement et elle devient voyante. Lorsque celle-ci tombe malade,
Valentin se travestit et prend sa place. A la fin, il s’en va, mobilisé
alors que la seconde guerre mondiale est déclarée.
Le manuscrit est abondamment corrigé, mais Raymond Queneau ne
se contente pas de noter les dialogues, il apporte aussi des indications
de jeu, il intervient également sur le scénario.
Raymond Queneau s’est donc totalement impliqué dans cette œuvre.
Toutefois, il précise dans une déclaration qui figure au dossier, qu’il
faut donner la paternité du film au scénariste Olivier Hussenot et au
réalisateur : « Quand ils adaptent un roman les gens de cinéma se
soucient peu en général de mettre l’auteur dans le coup. Lorsqu’il
s’agit de Laclos ou de Stendhal, on les comprend… quant à moi je
suis de ceux qui estiment que littérature et cinéma cela fait deux et
que la paternité d’une œuvre ne s’étend pas nécessairement de façon
absolue à ses rejetons sur pellicule. »