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ACADÉMIE FRANÇAISE
V.A.R. »… Il est aussi question de Pierre Testas,
banquier d’Amsterdam, et du lieutenant
général d’Allerville, qui « fait tout retenir icy
de vos bontés »…
3 juin 1719
, au maréchal duc de BERWICK,
après la découverte de la conspiration de
Cellamare et la déclaration de guerre à l’Es-
pagne. Dubois se réjouit des arrangements
pris pour le cas où le Roi d’Espagne oppo-
serait au maréchal un corps considérable.
« Le moindre succès de leur part feroit un
scandale dont les mal-intentionnés feroient
une grande jactance. Il est bon que l’Estat
ait un bouclier aussi seur que vous. Il est
certain que le Cardinal Alberoni se trompe
pour tenter encore quelque chose soit en
Angleterre ou en France, et il faut avoir les
yeux ouverts. Mais l’essentiel est d’aller en
avant, et de leur porter des coups qui aillent
au cœur et qui excitent le mecontentement
que les Espagnols doivent avoir de l’op-
pression où ils se trouvent »… Les Anglais
lui envoient quatre frégates ; leur Roi est
à Hanovre…
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DUBOS Jean-Baptiste, abbé
(1670-1742) diplomate, historien et
théoricien ; il fut Secrétaire perpétuel
de l’Académie [AF 1720, 39
e
f].
L.A.S. « DuBos », Paris 7 mai 1730,
à M. de LA VISCLÈDE, secrétaire
perpétuel de l’Académie à Marseille ;
2 pages in-4, adresse avec reste
de cachet de cire rouge (bords
renforcés).
400 / 500 €
Sur les usages protocolaires de l’Académie
.
L’Académie française ne va jamais en corps
« faire des compliments aux Princes ni aux
Princesses du sang », mais la Compagnie
« croit que son usage ne decide rien sur la
conduitte que l’Academie de Marseille doit
tendre au cas que Madame la Princesse de
CONTI passe par Marseille. Comme vostre
Protecteur sil etoit sur les lieux, iroit lui rendre
ses devoirs, on croit que vous pouvez aller
lui rendre les vostres. L’Academie Françoise
ne va complimenter en corps, c’est-à-dire
ayant le directeur et les deux autres officiers
a sa teste, que le Roy, la Reine et les enfans
de France, le Chancelier ou le Garde des
Sceaux »…
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DUBOS Jean-Baptiste, abbé
(1670-1742) diplomate, historien et
théoricien ; il fut Secrétaire perpétuel
de l’Académie [AF 1720, 39
e
f].
2 L.A.S. « L’abbé DuBos », Paris 1738,
à Jean-Bernard LE BLANC, chez le
duc de Kingston, à Londres ; 3 et 2
pages in-4, adresses avec cachets
de cire rouge (un brisé) à la devise
A
l’Immortalité
.
600 / 800 €
Intéressantes nouvelles de la vie littéraire
parisienne
.
12 janvier 1738
. Il demande comment lui
faire parvenir son
Histoire critique de l’eta-
blissement de la monarchie françoise
. « On
va voir incessamment les deux premiers
volumes de la seconde edition des
Scrip-
tores Coaetanei
de l’histoire de France,
dont DU CHESNE a donné la première.
Nous avons donné déjà nostre Receuil de
pieces recitees a l’Academie durant 1736 et
1737. Vous aurez vu où vous êtes l’Alma-
nach du Diable pour 1738. C’est moins que
rien. On representa pour la premiere fois a
la Comedie Françoise vendredi dernier la
Metromanie
comedie en vers et en cinq
actes par Mr PIRON. La piece a reussi »…
12
mars 1738
. Il a reçu son envoi de livres, et
ses vers lui ont fait beaucoup de plaisir. « On
a refusé le privilege que Monsieur de VOL-
TAIRE demandoit pour publier son
Exposition
du système de Monsieur Newton
. L’auteur
est toujours a Sirey »… Il fait part du succès
de
Maximien
de LA CHAUSSÉE, sujet déjà
traité par Thomas Corneille, et du discours
de réception du duc de LA TRÉMOILLE à
l’Académie : il « traita son sujet [le maréchal
d’Estrées] cavalierement. Il parla en orateur.
Monsieur de Saint Aulaire malgré son age
de quatrevingt quatorze ans lui repondit. Il
y a des endroits touchants et elegants en
meme temps dans cette reponse »…
DUBOS Jean-Baptiste, abbé
: voir n
os
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719.
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