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ACADÉMIE FRANÇAISE
560
CUREAU DE LA CHAMBRE Marin
(1594-1675) médecin,
physicien et philosophe ;
membre fondateur
de l’Académie
française et de l’Académie des sciences en 1666 [AF 1634,
36
e
f].
L.A.S. « La Chambre », Libourne 16 août [1650], au
Chancelier SÉGUIER à Rosny ; 2 pages in-4, adresse.
800 / 1 000 €
Intéressante lettre sur la révolte de Bordeaux pendant la Fronde
.
[Gaston d’Orléans, lieutenant-général du Royaume, a négocié la paix
avec les Bordelais révoltés, mais les termes n’en conviennent pas à
la Cour, qui a chargé M. du Coudray-Montpensier de négocier avec
Frédéric-Maurice de La Tour, duc de Bouillon (1605-1651, frère aîné
de Turenne), qui commandait dans Bordeaux. La paix fut finalement
signée le 1
er
octobre.]
« La Cour nest gueres contente des articles de la paix que Son Altesse
[GASTON D’ORLÉANS] a faite avec les bordelois et croit que ce procédé
diminue beaucoup de lauthorité de la Reyne et ruyne tout a fait son
Em
ce
[MAZARIN] ». On voudrait bien que M. de BOUILLON n’accepte
pas les propositions transmises par M. du Coudray Montpensier,
« et que les bordelois fussent contraintz davoir recours a la clemence
de la Reyne sans intenssion de la fronde. On attend aujourdhuy ce
quils auront fait a Bordeaux, et en cas quils recoivent la paix on sen
retournera bientost a Paris, sans songer au voyage du Languedoc
quon estoit sur le point dentreprendre. M
r
le Mareschal de GRAM-
MONT arriva hier icy et fut fort bien receu, mais on na poinct eu de
nouvelles de M
r
de LA FORCE que lon scait avoir sollicite ceux de
Montauban pour prendre le party de M
rs
les princes »...
Provenance
: anciennes collections A. BADIN ; puis Edgar GOURIO
DE REFUGE (23-24 décembre 1902, n° 24).
Les lettres de Marin Cureau sont très rares
(R. Bonnet).
On joint
une P.S., signée également par le Chancelier Séguier,
émargement sur un rôle de dépenses pour son traitement comme
médecin ordinaire du Roi en avril 1665 (vélin, 3 p. in-4) ; plus 2 P.S.
par son fils Pierre CUREAU DE LA CHAMBRE (1640-1693), [AF 1670,
36
e
f], quittances sur vélin, 1667 et 1691.
561
DACIER André
(1651-1722) philologue, traducteur,
bibliothécaire, il fut Secrétaire perpétuel [AF 1695, 28
e
f].
L.A.S. « Dacier », Paris 8 juin 1715, à Monseigneur ; 1 page
in-4.
400 / 500 €
« Il y a trois mois que la peur de prendre mal mon temps et de vous
importuner m’empesche de vous demander le mesme secours que
vous m’avez fait la grace de m’accorder les annees dernieres »… Mais
contraint par la nécessité, il supplie d’ordonner « que sur dix huict
mille livres qui me sont deus, je sois payé de 5200
ll
pour les annees
1712 et 1713 de ma pension des medailles »…
562
DANCHET Antoine
(1671-1748) poète, auteur dramatique et
librettiste [AF 1712, 5
e
f].
L.A.S. « Danchet », Paris 26 août 1732, à Monseigneur [le
cardinal de FLEURY] ; 2 pages in-4 (portrait gravé joint).
400 / 500 €
« L’académie françoise » a dû remettre une seconde fois le prix
l’éloquence. Il lui adresse le discours qu’il a prononcé à la séance
publique de l’Académie, à la Saint-Louis : « si ce discours a inte-
ressé l’assemblée, je le dois aux endroits qui regardent le Prince
qui fait notre bonheur et le Ministre qui met toute son aplication a
l’affermir »…
563
DANGEAU Louis de Courcillon, abbé de
(1643-1723)
grammairien et historien, diplomate, lecteur du Roi [AF
1682, 12
e
f].
L.A.S. « L’Abbe de Dangeau », Coblentz 9 mars 1673, à
Monseigneur ; 2 pages in-4.
300 / 400 €
« Pendant que mon frere acheve une tres longue depesche il me charge
de vous escrire, & de vous remercier de toutes les bontez que vous
avez pour luy & pour moy. Il a creu devoir envoyer ce courrier au
Roy pour luy mander lestat ou il a trouvé cette cour & attend icy les
reponces de S.M. pour scavoir si son sejour en Allemagne nest plus
utile au service du Roy, & quand il l’aura receue nous partirons avec
beaucoup de joye & nous rendrons en toute diligence a la Cour »…
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