les collections aristophil
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SAINT-AMANT Marc-Antoine de
Gérard de
(1594-1661) poète,
membre
fondateur
de l’Académie française
[AF 1634, 22
e
f].
P.A.S. « St Amant » ; 1 page oblong
in-12 avec restes de poudre d’or sur
l’encre (découpée d’un ouvrage).
1 500 / 2 000 €
Rarissime dédicace à Valentin CONRART
.
« Pour mon tres cher Amy le rare
Monsieur Conrart
Son tres humble et tres passionné ser-
viteur S
t
Amant ».
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SAINT-ÉVREMOND Charles de
Marquetel de Saint-Denis de
(1614-1703) moraliste, pamphlétaire
et philosophe, il ne fut jamais
académicien : un pamphlet trouvé
chez Fouquet l’avait obligé à s’exiler
en 1661 et il vécut tout le reste de sa
vie en Angleterre.
L.A., [Londres] 11 décembre 1699, à
l’abbé de HAUTEFEUILLE à l’hôtel
de Bouillon à Paris ; 3 pages in-4,
adresse avec reste de cachet de cire
rouge.
1 000 / 1 500 €
Belle lettre après la mort de son amie et
protectrice, Hortense
MANCINI
, duchesse
de
MAZARIN
(décédée le 2 juillet)
, et sur
NINON DE LENCLOS
.
Il parle de « la declaration entiere des debtes
de Madame Masarin qui ne peut servir de
rien qu’à augmenter le nombre des crean-
ciers. La maison a eté estimée deux mille huit
cent pieces, tout ce quelle avoit de meubles
n’en vaut que six cent, il y a pres de six mille
pieces de debtes légitimes et beaucoup de
suposées […] cest un miracle que Madame
Masarin ait pu subsister aussi honorablement
qu’elle a fait. Vous ne scauries croire lestime
quon avoit pour elle, je ne dis pas en Angle-
terre seulement, mais dans toutes les nations.
Si elle vivoit & quelle allat a Romme je croi
quelle feroit un pape ». Il évoque la rente
qui lui est versée « de six mois en six mois.
La demie année est escheue le 1
er
doctobre
dernier. Sur onze années et demie Madame
la Marechalle a donné cinc cent ecus à
Monsieur le duc de LAUZUN, il sera aisé de
scavoir ce que vous m’aves fait tenir »… Il a
une proposition à faire : « Comme jai besoin
dargent je donnerai la moitié de ce qui m’est
du pour avoir lautre argent comptant avec la
demie année cheue, le traitant devant avoir
lautre qui echera le premier d’avril si je ne
me trompe »...
Il demande des nouvelles de NINON DE
LENCLOS, « qui ma ecrit une letre qui feroit
honte a tous les academiciens sans en
excepter un seul. Je n’en ai jamais eüe une
meilleure ; & ce qui men plait, cest quil y
a un naturel qui feroit autant de honte a la
jeunesse, que lexactitude & la justesse en
pourroit faire a Messieurs de l’academie »…
L’Académie française au fil des lettres
,
p. 84-87.
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