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les collections aristophil
760
ROSE Toussaint
(1611-1701) secrétaire de Mazarin, puis
secrétaire du cabinet de Louis XIV et son secrétaire de la
main [AF 1675, 2
e
f].
L.A.S. « Rose », Stenay 1
er
août 1657, à Jean CHAPELAIN,
conseiller du Roi, secrétaire général de la Marine ; 2 pages
in-4, adresse avec cachets de cire rouge, un brisé, l’autre
sur lac de soie jaune (légères mouillures, petit manque avec
perte de quelques lettres).
1 000 / 1 500 €
Très rare lettre comme secrétaire de Mazarin
.
Les lettres de Mme de Vendôme et de M. Matarel ont été rendues à
Son Éminence, mais Rose ne peut dire la réponse, seulement « asseurer
que jay rendu a M. Matarel tout le bon office quil mestoit possible ;
ce qui luy servit de reponse a mon egard. Avec vostre permission
ne pouvant écrire qu’avec peine dans mon incommodité, jay dit a
son Em
ce
que M. Cartret seroit a Paris. Quand il y aura un peu plus
de seureté sur les chemins, elle luy fera scavoir ce quil aura a faire
et peut-estre le mandera au lieu ou elle sera alors »…
On joint
une P.S. « Rose » sur vélin : quittance de ses gages (1200
livres) de secrétaire du Cabinet du Roi pour l’année 1694.
761
ROTHELIN Charles d’Orléans, abbé de
(1691-1744)
numismate, bibliophile, théologien et littérateur [AF 1728,
11
e
f].
2 L.A.S., 4 P.A.S. et 2 P.S. « L’Abbé de Rothelin » ou « Charles
d’Orléans de Rothelin abbé de Corneilles » (4 cosignées par
son frère Alexandre marquis de ROTHELIN), Moussy-le-
Vieux ou Paris 1720-1743 ; 9 pages et quart formats divers, 2
adresses avec cachets de cire rouge aux armes (2 portraits
gravés joints).
500 / 600 €
[26 juin 1731]
, à son cousin le duc de SULLY. Une difficulté s’élève dans
sa négociation, au sujet du seigneur de qui relève la terre. « On ecrit
du pays même quelle releve de Tancarville, que M
rs
de Longueville en
la donnant a M
rs
de Rothelin ont exigé cette dependance, enfin qu’il
y a eu une foy et hommage et peut etre plus d’une vendüe par les
seigneurs de Varenquebecq au château de Tancarville ». Le président
de la Chambre des Comptes de Rouen a promis de rendre la réponse
la plus exacte qu’il pourra… –
16 janvier 1732
, reçu de 16 000 livres
de M. DUVAU pour la vente des « medailles d’or du cabinet de M
r
de Maisons dont jay été adjudicataire et que je luy ay cedées »…
26
octobre
, à Daniel POLLUCHE, à Orléans. Il lui sait gré de l’amitié qu’il
lui témoigne, mais « le prix d’un louis d’or que demande actuellement
le possesseur de ce medaillon ne me convient pas quoy qu’il soit
bien moins deraisonnable que le premier qu’il demandoit. […] Je
me suis fait une loy depuis longtemps de n’offrir jamais au-dessus
de ce que je voulois donner »… – Plus des conventions et comptes
avec des fermiers..
.
On joint
une P.S. sur vélin par son père Henry d’Orléans de ROTHELIN,
et sa tante Jeanne-Catherine-Henriette d’Orléans de Rothelin (29
décembre 1679).
762
ROY Pierre-Charles
(1683-1764) poète et auteur
dramatique ; candidat malheureux, il poursuivit l’Académie
française de sa vindicte par de violentes satires.
L.A.S. « Roy », Paris 13 octobre [vers 1735], à Monseigneur ;
2 pages in-4.
250 / 300 €
Sur sa candidature à l’Académie française
.
Après avoir parlé du divertissement qu’il a écrit pour être mis en
musique et donné à la Reine à Soissons, et qu’il charge Monseigneur
de lire au Roi, il évoque sa candidature à l’Académie Française : «
Il vaque deux places a l’Academie. Depuis 30 ans que mes preuves
sont faites, je me suis abstenu de me mettre sur les rangs. Voicy la
seule circonstance qui me flateroit. J’aurai une occasion de marquer
en prose les sentimens que j’ay exprimes en vers. Mon cœur me
fourniroit de quoy eviter les repetitions. Le feu Roy fit lui-même Des-
preaux Academicien, et d’un seul mot luy epargna les sollicitations.
Le Roy m’aiant decoré de son ordre, Je ne dois pas commettre
lhonneur de cette distinction a lincertitude du succes, et au combat
des Cabales »...
On joint
une copie d’époque de son poème
Le Coche
, allégorie
(3 p.
in-4), violente satire contre l’Académie, avec des notes marginales.
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