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les collections aristophil
695
MÉNAGE Gilles
(1613-1692) littérateur, grammairien et
historien.
L.A.S. « Menage », 10 octobre [1650], au peintre Jacques
STELLA ; 1 page oblong in-8, adresse au verso.
700 / 800 €
« Monsieur de SERVIEN [ministre et académicien] m’a temoigné qu’il
seroit extrêmement aise de vous entretenir, je m’assure que de vostre
costé vous ne serez pas faché de le voir. Si vous desirez lui faire cet
honneur je me trouveray demain matin sur les huit heures en vostre
logis pour vous accompagner au sien »...
[Jacques STELLA (1596-1657), peintre de sujets religieux et de scènes
de genre, était un grand ami de Nicolas Poussin.]
MÉNAGE Gilles
: voir n
os
511, 527, 613, 639, 735, 780.
696
MESMES Jean-Jacques III de, comte d’AVAUX
(1640-
1688) magistrat et érudit, président à mortier au Parlement
de Paris [AF 1676, 4
e
f].
L.A.S. « De Mesmes », mercredi onze heures, à Jean DU
BOUCHET ; 1 page et demie in-4, adresse avec cachet de
cire rouge (brisé).
300 / 400 €
Rare lettre dans ses fonctions de maître des cérémonies des
ordres du Roi.
[Jean DU BOUCHET (1599-1684) était historiographe et généalogiste.]
« Le Roy dit hyer a son couché qu’il feroit monseigneur au jour de
lan seul chevalier de lordre et il me demanda combien il y avait eu
de promotions depuis la creation. Je ne pus luy en rendre un conte
exact, vous m’obligeries monsieur si vous pouvies me le mander,
et si vous voulies bien les distinguer par dattes et par les lieus ou
elles ont esté faittes et par quels Roys. […] Si vous aves la liste des
chevaliers qui restent vivans vous m’obligeres de me l’envoier aussi
pour voir si elle est conforme a la mienne et si je n’en oublie aucun »…
On joint
une P.A.S. « D’Avaux » (Cramayel 16 septembre 1669, reçu)
et une P.S. « De Mesmes » (6 juillet 1683, quittance) ; et une p.s. de
son père, Jean-Antoine de Mesmes (23 juillet 1658).
697
MESMES Jean-Antoine III de, comte d’AVAUX
(1661-1723)
magistrat, premier président du Parlement de Paris [AF
1710, 22
e
f].
MANUSCRIT autographe d’un discours, [fin juillet 1714] ;
4 pages et quart in-fol.
1 000 / 1 500 €
Important discours au Parlement relatif à l’affaire des « légitimés » :
le premier président du Parlement présente aux parlementaires
l’édit de Marly.
[Par cet édit de juillet 1714, Louis XIV fit princes du
sang les fils qu’il avait eus de Mme de Montespan, et qui prendraient
rang dans l’ordre de succession au trône.]
Dimanche dernier, le procureur général et lui ont été appelés à Marly
pour prendre les ordres du Roi. Ils furent introduits dans son cabinet
à l’issue de son dîner : « Alors le roy nous fit l’honneur de nous dire
qu’il avoit résolu apres de tres serieuses reflections de changer le
rang de M
r
le duc du MAINE et de M
r
le comte de TOULOUSE que
sa volonte étoit de l’egaler en tout a celui des princes du sang qu’il
vouloit qu’au Parlement ils pussent prendre seance a quinze ans
comme les princes du sang, qu’en même ils n’auroient point de
pairies »… En un mot, le Parlement leur rendrait les mêmes honneurs
qu’aux princes du sang. En outre, « ayant porté ces veües plus loin en
cas que Dieu dans sa colere nous enlevât tout ce qui nous reste de
prince légitime de l’auguste maison de Bourbon, son intention etoit
beaucoup plus pour l’interest de l’etat que pour l’utilité particuliere
des princes legitimés, que M
r
le duc du Maine et ses enfants mâles,
M
r
le comte de Toulouse et ses enfants mâles et leurs descendants
mâles nés en legitime mariage fussent declares capable de succeder
a la Couronne »… Le Roi déclara regarder cette mesure comme un
devoir envers ses sujets, pour éviter des troubles si la succession
n’était pas réglée, et la précaution de répéter
après le dernier des
princes du sang
« l’avoit persuadé qu’il ne faisoit tort à personne »…
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