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29 BOSSUET (Jacques-Bénigne). Oraison funèbre de Marie Terese d’Autriche, Infante d’Espagne, Reine de France et
de Navarre. Prononcée à Saint-Denis le premier de Septembre 1683.
Paris, Sébastien Mabre-Cramoisy, 1683.
In-4,
maroquin vert janséniste, filets sur les coupes, dentelle intérieure dorée, tranches dorées (
Thibaron
)
.
500 / 600
Édition originale de cette célèbre oraison funèbre.
Elle est ornée des armes de la reine défunte sur le titre et d’une vignette en-tête gravée par
Sébastien Le Clerc
.
Bossuet a poussé le sentiment religieux jusqu’au mysticisme grandiose en faisant l’éloge de cette reine fanatiquement
vertueuse, scrupuleusement dévote et si dévouée à son infidèle époux Louis XIV que celui-ci pu dire à propos de sa
mort : « depuis vingt-trois ans que nous vivons ensemble, voilà le premier chagrin qu’elle m’ait causé ».
Très bel exemplaire à grandes marges bien relié par Thibaron.
Il a été enrichi de deux portraits gravés au XIX
e
siècle : l’un de Bossuet par
Savart
, l’autre de la reine par
Bertonnier
.
Tchemerzine, II, 372 – Rochebilière, n°222 – Le Petit, 408.
30 BOSSUET (Jacques-Bénigne). Maximes et réflexions sur la comédie.
Paris, Jean Anisson, 1694.
In-12, veau blond,
double filet doré, dos orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (
J. Schavye, Relieur de S.M. le Roi, Bruxelles
)
.
200 / 300
Édition originale de cet écrit que Bossuet composa en réponse à la lettre attribuée à Caffaro et publiée dans les œuvres
de Boursault. On y trouve des passages intéressants relatifs à Molière, à Quinault, à Lully et à Corneille.
De la bibliothèque L. Veydt, avec ex-libris.
Tchemerzine, II, 396.
31 BOSSUET (Jacques-Bénigne). Traitez du libre-arbitre, et de la concupiscence.
Paris, Chez Barthélemy Alix, 1731.
In-12, maroquin brun janséniste, dentelle dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure (
Cuzin
)
.
300 / 400
Édition originale posthume.
Jacques-Bénigne Bossuet (
1627
-
1704
) fut nommé précepteur du Dauphin en
1670
et le
Traité du libre-arbitre
est un
des ouvrages composés pour l’éducation du futur souverain. Ce texte méconnu donne la très juste mesure d’une
période de tolérance officielle bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion.
Le
Traité de la concupiscence
, composé vers
1693
, reflète quant à lui l’époque suivante, période trouble où les positions
doctrinales sont beaucoup plus rigides et les mœurs beaucoup plus libres.
Bel exemplaire, complet du feuillet d’errata.
Une griffure au premier plat.
Tchemerzine, II, 428 – Brunet, I, 1139 – Rochebilière, n°289.
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