99
–
Halevy
(Daniel).
4
lettres autographes signées.
1922
-
1923
et s.d. L'historien et essayiste traite ici du projet d'éditer,
dans la collection des « Cahiers verts » qu'il dirigeait chez Bernard Grasset, les ouvrages d'Élie Faure
L'Esprit des
formes
et
Montaigne et ses trois premiers nés : Shakespeare, Cervantès, Pascal.
Les deux hommes se brouillèrent et
ces ouvrages parurent chez Georges Crès.
Joint : Faure
(Élie). Brouillon autographe d'une lettre à Daniel Halévy, dans
laquelle il exprime son mécontentement des atermoiements de son correspondant et de la manière « jésuitique » dont il
refuse ses textes (Paris,
2
décembre
1923
).
–
Hanotaux
(Gabriel). Lettre et carte autographes signées.
1930
et
1932
. Beaux compliments de l'historien académicien,
ancien diplomate et ministre, sur les textes qu'Élie Faure avait publié sur Arthur de Gobineau et sur Rubens.
–
Magallon
(Xavier de). Lettre autographe signée. Paris,
22
avril
1922
. Le félibre évoque la Société des amis de Joachim
Gasquet, qui venait de voir le jour, et le texte d'Élie Faure, qui devait être lu à une cérémonie d'anniversaire funèbre.
–
Mardrus
(Joseph-Charles). Lettre autographe signée. Noisy-le-Grand,
4
août
1932
. Le médecin et écrivain orientaliste
fait ici l'éloge de deux ouvrages d'Élie Faure, dont le récit de son tour du monde : «
... J'avais préparé une longue lettre...,
quant j'ai eu honte d'être si inférieur à ce que je ressentais ; et, terrifié également de peser lourdement sur les ailes de
l'oiseau Simourg qui venait de faire le tour du monde intelligible, du monde intellectuel et de la Voie lactée, j'ai préféré
m'abstenir...
»
–
Margueritte
(Paul).
2
lettres autographes signées.
1918
. Nice,
1
er
avril
1918
: «
Je viens d'achever la lecture de
La
Sainte Face [souvenirs et réflexions d'Élie Faure sur son expérience de la guerre comme médecin militaire, paru en
1917
]
...
Il est trop certain que nous payons nos fautes... Je vous suis mal dans votre altruisme vis-à-vis de l'ennemi...
». « Clair-
Bois » à Hossegor (Landes), [
16
] juillet
1918
: «
... J'ai foi, comme vous, dans les énergies secrètes & profondes d'où nous
viendra une rénovation indispensable, si, après les tueries, nous voulons vivre, c'est-à-dire croître en valeur...
»
Joint :
Faure
(Élie). Fragment autographe, passage d'un des ses livres sur la Grande Guerre.
–
Maurois
(André). Une lettre et une carte autographes signées.
1921
. «
... Vous êtes peut-être le seul Français de ce
temps qui ait le sens profond de l'Histoire, qui la voit comme vivante et pensante. Certaines de vos formules ont éclairé
pour moi des groupes immenses de "faits obscurs". "L'homme, précipité hors de son propre cœur par la connaissance,
erre en lui-même et sur la terre d'expérience en expérience pour y rentrer". C'est le plus saisissant raccourci que je sache
de l'histoire de l'esprit...
» (Neuilly,
10
février
1921
). « .
.. Il est navrant de constater que le
Mémorial [de Las Cases],
un
des plus beaux livres de notre langue, auquel Stendhal doit le meilleur de sa force, n'est pas lu par les jeunes Français
qui y apprendraient le dur, le solitaire métier de chef militaire et civil...
» (Manoir de Saint-Nicolas à La Saussaye dans
l'actuel département de la Seine-Maritime,
15
mai
1921
).
–
Reclus
(Famille). Ensemble de
16
lettres et cartes, la plupart adressées à Élie Faure (qui, par sa mère Zéline Reclus,
était le petit-fils du pasteur Jacques Reclus),
1902
-
1916
et s.d : l'officier de marine Armand Reclus (
1843
-
1927
), membre
de l'équipe qui explora le tracé du canal de Panama et en mena les premiers travaux ; l'homme politique, écrivain et
ethnologue Élie Reclus (
1827
-
1904
), socialiste anarchisant, directeur de la Bibliothèque nationale sous la Commune
(dont une lettre critiquant la poésie de Francis Jammes) ; l'historien et haut fonctionnaire Maurice Reclus (
1883
-
1972
) ;
le célèbre géographe Onésime Reclus (
1837
-
1916
) ; le chirurgien Paul Reclus (
1847
-
1914
), qui s'employa au service des
troupes de la Commune mais ne fut pas inquiété et entra à l'Académie de médecine en
1895
; l'ingénieur, écrivain et
pédagogue anarchiste Paul Reclus (
1858
-
1941
), directeur de l'Institut géographique de l'Université libre de Bruxelles.
Joint : Faure
(Élie). Lettre autographe signée à Onésime Reclus : «
Mon cher oncle, tu as peut-être su que j'étais allé
recueillir le dernier souffle de ton frère Élisée... Il s'est éteint très doucement...
» (Paris,
6
juillet
1905
).
Joint : Bérard
(Léon). Lettre autographe signée en qualité de ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, adressée à Maurice
Reclus. Paris,
17
août
1921
.
–
Schwob
(René). Ensemble de
13
lettres autographes signées (
2
de son paraphe). [Vers
1926
-vers
1932
]. Soit environ
75
pp. in-folio. Correspondance de haute tenue intellectuelle : l'écrivain et critique d'art juif médite sur le catholicisme
(auquel il s'est converti en
1926
), le protestantisme et Nietzsche, l'amour et la connaissance, le surréalisme et le
communisme, le rapport entre l'art et la religion, le rationalisme. Il évoque ses livres
Moi juif
et
Chagall et l'âme juive,
ainsi que de nombreux livres d'Élie Faure. Une lettre renferme une pièce de
57
vers intitulée «
Poème pour les pauvres
».
Joint : Faure
(Élie). Note autographe sur le christianisme.
–
Tailhade
(Laurent).
3
missives, soit :
2
autographes signées et une signée.
1904
-
1905
. «
Voici plus d'un an que je n'ai
pris la parole en public... Mais je n'ai cru pouvoir décliner une invitation à prendre la parole contre l'intervention de
la France dans la guerre japonaise
[débutée contre la Russie quelques jours auparavant]... » (Paris, février
1904
). Etc.
Également : Pierre Abraham Bloch, dit Pierre
Abraham
, qui fut directeur de la revue Europe et traduisit Bertolt
Brecht (carte autographe signée,
1931
). – L'universitaire germaniste socialiste Charles
Andler
, qui traduisit Marx
et Engels et présenta Élie Faure à Jean Jaurès (lettre autographe signée, s.d., sur Jules Michelet, dont il vante «
le
grand artiste verbal
» mais critique le «
grand corrupteur des méthodes
» adepte de «
l'invention mélodramatique
grossière
»). – René
Arcos
, directeur de la revue
Europe
(lettre autographe signée,
1923
). – Aurélie de Faucamberge dite
Aurel
(lettre autographe signée,
1918
). – Claude
Aveline
(lettre autographe signée. Paris,
10
août
1937
, concernant
le sculpteur Antoine Bourdelle). – Maurice
Bedel
(lettre autographe signée,
1928
, sur son roman
Jérôme,
60
e
latitude
nord
). – Henri
Beraud
(lettre autographe signée,
1921
). – Dominique
Braga
, proche des pacifistes et des futuristes (
2
lettres autographes signées,
1919
et
1921
, sur le machinisme, et sur le rapport entre science et religion). – L'écrivain et
musicographe suisse Emmanuel
Buenzod
(
7
lettres autographes signées,
1921
-
1936
, belle correspondance littéraire