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 54. GRÉGOIRE XI

(Pierre Roger de Beaufort dit). Bulle manuscrite. Rome, 25 décembre 1377. 1 p. in-folio oblong

sur parchemin, bulle de plomb appendue à une cordelette de chanvre.

200 / 300

Lettre apostolique adressée aux gouverneur et frères tenant l'hospice de la Trinité à Aurillac, leur donnant la pleine et

libre faculté d'adopter la règle de vie que leur a transmise l'hospice d'Avignon (sur demande de Grégoire XI), malgré des

constitutions et statuts contraires pour le reste.

Dernier pape avant le grand schisme d'occident, Grégoire XI

débuta son pontificat à Avignon mais réinstalla le

siège de la papauté à Rome en janvier

1377

où il mourut l'année suivante. Une double élection s'ensuivit qui opposa un

pape à Rome et un antipape à Avignon.

« L

es allemans

s

'

advancent

tant qu

'

ilz

peuvent

en grand nombre

P

our

entrer

en mon

royaume

... »

 55. HENRI III.

Lettre signée «

Henry

» contresignée par Nicolas de Neufville de Villeroy en qualité de secrétaire

d'État, adressée à Louis Chasteignier, sieur d'Abain. Paris, 13 juillet 1587. 1 p. in-folio, adresse au dos, bords

légèrement effrangés.

1 200 / 1 500

«

... Je m'asseure que, suivant mes lettres de publication de la gendarmerie scellées que je vous ay particullierement

escriptes, vous vous serez mis en tout debvoir de faire acheminer votre compaignie de gens d'armes au lieu ou elle

se doibt rendre. Neantmoings, les advis que j'ay de toutes partz que les Allemans s'advancent tant qu'ilz peuvent en

grand nombre pour entrer en mon royaume, sont cause que

je vous

faictz

envoier ceste recharge

pour vous

prier

faire

advancer

vostredicte

compaignie

&

vous

donner ordre qu

'

elle

se

trouve

en ma

ville

de

G

ian

[Gien]

sur la riviere de

Loire le premier jour d'aoust prochain, sans qu'il y ayt aucune faulte, d'aultant qu'ayant faict estat de vostredicte

compaignie & des aultres que j'ay mandees pour me servir en l'armee ou je veulx me trouver en personne,

si

elle

y

manquoit

,

la religion catholicque

,

mes affaires

&

mes bons

subjectz

en receveroient

tres grand prejudice

&

dommage

.

Vous donnerez doncques ordre que mon intention soit executee, advisant que plus vous y userez de dilligence & plus me

sera agreable le service que vous me ferez...

»

Quand le futur Henri IV guerroyait contre Henri III.

Le traité de Nemours, conclu le

7

juillet

1587

, ôtait aux

réformés la liberté de culte et de conscience dans le royaume de France, et relança les hostilités. Toutes les négociations

échouèrent. Catherine de Médicis ne parvint pas convaincre le roi de Navarre (futur Henri IV) de demander une trêve, de

se convertir et de revenir à la Cour. Henri III, qui peinait à financer l'entretien de ses troupes, tenta en vain de convaincre

Guise de faire des concessions à Navarre pour éviter une invasion allemande en soutien. Ce dernier cherchait en effet

à gagner du temps et à obtenir le secours de troupes levées par les princes protestants allemands – qui envoyèrent en

vain une délégation auprès d'Henri III pour obtenir une conciliation. En définitive, avec l'aide financière de l'Angleterre,

le régent du Palatinat Jean-Casimir organisa deux armées avec les électeurs palatin, de Saxe, de Brandebourg, et les

landgraves de Hesse : les troupes françaises furent conduites par le duc de Bouillon, et les troupes allemandes et suisses

par le burgrave Fabien de Dohna. Henri III envoya alors le duc de Joyeuse contre Navarre, Guise contre les Allemands, et

s'établit lui-même sur la Loire avec le gros des troupes pour empêcher la jonction des deux armées protestantes. Joyeuse

fut défait et tué le

20

octobre

1587

à la bataille de Coutras, mais, minée par l'incompétence et les dissensions, l'autre

armée fut vaincue par Guise à la bataille de Vimory le

26

octobre

1587

. L'image de Guise en ressortit renforcée, celle du

roi au contraire abaissée.