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51. GOUNOD
(Charles). 3 lettres autographes signées à l'éditeur musical Antoine de Choudens.
300 / 400
– Montretout,
12
juillet
1864
. «
... Venez donc plutôt vendredi déjeuner, à moins que vous ne devanciez le reçu de cette
lettre, et qu'un bon vent vous amène ici demain mercredi. J'ai considérablement travaillé au Mont-Dore ; je vous dirai
à quoi... Que devient Bizet ? Et Reyer ?...
» (
1
p. in-
8
, pli marqué).
– Paris,
8
mai
1876
. «
J'arrive à l'Opéra-Comique et on m'apprend que les parties d'orchestre
[pour la reprise de son
opéra
P
hilemon et
B
aucis
]
n'ont pas été envoyées au théâtre. Vous m'aviez promis que tout serait prêt pour aujourd'hui.
Si vous n'envoyez pas de suite, nous ne pouvons pas répéter demain comme c'était projeté, et nous perdons deux
jours...
» (
1
p.
3
/
4
in-
8
).
– S.l.n.d. «
Vous m'obligerez infiniment si vous pouvez rendre à mon neveu Louis Le Pileur le service qu'il vous
demandera, et que je ne puis moi-même lui rendre en ce moment. Je n'ai pas besoin de vous dire que je réponds de lui
comme de moi...
» (
1
p. in-
8
).
52. GOUNOD
(Charles). 3 apostilles autographes signées et un paraphe sur une pièce autographe signée de l'éditeur
musical Antoine de Choudens, avec également 3 apostilles autographes signées et un paraphe du librettiste Michel
Carré. 1863-1864. Petite fente à un pli et restauration marginale.
400 / 500
Contrat d'édition pour son opéra
M
ireille
.
Composée sur un livret de Michel Carré d'après le poème de Frédéric
Mistral, cette œuvre serait créée à Paris au Théâtre-Lyrique le
19
mars
1864
.
Par ce contrat établi le
26
juillet
1863
par Antoine de Choudens, Charles Gounod et Michel Carré lui cèdent leurs droits
d'édition concernant
Mireille
pour la France et la Belgique, pour la somme totale de
0000
francs payables en trois fois
sous conditions (en septembre
1863
, le jour de la première et le jour de la cinquantième), Ils se réservent un tiers des
gains pour la vente de partitions grand-orchestre. Les droits d'auteurs sur les représentations sont entièrement réservés
aux deux auteurs.
Charles Gounod et Michel Carré, qui ont paraphé la première page, ont signifié leur approbation sur la seconde page,
chacun par une apostille autographe signée.
Ils ont ensuite, par deux autres apostilles chacun, reconnu avoir touché
2
versements, le premier en septembre
1863
,
le second le
21
mars
1864
.
« L'
amour n
'
est
rien quand
il n
'
est
pas
le
jaillissement d
'
un double désir
... »
53. GOURMONT
(Remi de). Manuscrit autographe signé intitulé «
Lettres d'un satyre, XIII
». Cannes, 1
er
décembre
[1911]. 6 ff. in-12.
200 / 300
Texte paru le
16
décembre
1911
dans la rubrique « Épilogues » de la « revue de la quinzaine » du
Mercure de France
.
Il appartient à une série de quatorze que Remy de Gourmont publia dans cette revue de
1907
à
1912
, et qu'il recueillit
en volume en
1913
sous le titre
Lettres d'un satyre
(Paris, Georges Crès,
1913
). Le présent texte y figure sous le titre
« L'inconnue ».
Apologue sur le désir et l'amour
, où le dieu Satyros, en chemin avec Diogène, assume pleinement le plaisir d'une
passade avec une inconnue mais y met une grâce inattendue. Il n'aime pas à se battre pour vaincre des réticences et
ne veut que répondre aux envies des femmes qu'il croise : «
... J'attends d'avoir vu dans leurs yeux la petite flamme
provocatrice que ma présence manque rarement d'allumer à leurs prunelles. Ainsi, je ne mets pas en frais, à moins
d'être sûr de plaire. Diogène m'a dit que les hommes ne sont pas ainsi et que ce qui les excite dans une femme, c'est sa
froideur, souvent, non moins que les obstacles qui la protègent. Ils emploient dans leur langage à ce sujet toutes sortes
d'images guerrières qui font de leurs livres sur l'amour de véritables traités de stratégie. Il y est question de siège, de
stratagèmes, d'escarmouches, d'attaque, de défaite, de résistance, de victoire, de conquête. Je ne comprends rien à tout
cela. L'amour n'est rien quand il n'est pas le jaillissement d'un double désir...
»