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31

U

n des

poèmes d

'

Émaux et camées

 47. GAUTIER

(Théophile). Poème autographe signé intitulé «

Coquetterie posthume

». 8 quatrains d'une fine

écriture serrée sur une page in-12 oblong.

800 / 1 000

Pièce de vers originellement parue dans

La Presse

du

4

août

1851

, intégrée l'année suivante par Théophile Gautier dans

son recueil

Émaux et camées

(pp.

39

-

41

) :

«

Quand je mourrai, que l'on me mette

Avant de clouer mon cercueil,

Un peu de rouge à la pommette,

Un peu de noir au bord de l'œil ;

Car je veux dans ma bière close,

Comme le soir de son aveu,

Rester éternellement rose,

Avec du kh'ol sous mon œil bleu...

»

Un hommage littéraire à sa maîtresse Marie Mattei.

De

1849

à

1852

, Théophile Gautier entretint une liaison

avec cette poétesse d'origine italienne, riche et indépendante, et composa le présent poème au printemps ou au début de

l'été

1851

. C'est son ami l'écrivain Maxime Du Camp qui en révélerait le secret en

1887

, dans sa préface à une nouvelle

édition d'

Émaux et camées

: « l'appareil lugubre de la mort lui était odieux ; elle rêvait de conserver ses frêles élégances

jusque dans la tombe : le poète cristallisa cette fantaisie et écrivit

Coquetterie posthume

».

 48. GAUTIER

(Théophile). 2 lettres autographes signées.

200 / 300

– À son «

cher Giraldon

». S.l., [peut-être

1851

]. «

Laissez, je vous prie, entrer Amat et Reyer, mes amis, chez vos

Chinoises – ces compositeurs désirent faire des études sur les miaulements de ces dames aux petits pieds...

» Théophile

Gautier rendit compte, dans

La Presse

du

3

novembre

1851

, d'un concert de musiciennes chinoises organisé rue Vivienne

par Giraldon. Paul-Léopold Amat, chanteur, compositeur et homme d'affaires musicales était un familier de Théophile

Gautier, et, comme celui-ci, entretenait des relations amicales avec le compositeur Ernest Reyer.

– À P.-J.-J. Le Duc, fonctionnaire à l'Opéra de Paris. S.l.n.d. «

Mon cher Maître, si vous me régaliez d'une loge pour La Muette

de Portici

[opéra d'Esprit Auber],

vous commettriez un acte de magnificence qui me serait fort agréable. Tout à vous...

»

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