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musulmane-européenne, l’Amérique comprise », qu’il prenne « pour principe supérieur de direction historique, le mouvement

des Nations vers un ordre de choses qui doit réaliser à la fois la

Liberté

, individuelle, locale, etc., dans sa plus haute expression ;

et l’

Unité

du genre humain. Ainsi

mon

travail et le

nôtre

formeront une suite continue »… Il prévoit « un ouvrage de saine

philosophie, à défaut d’un chef-d’œuvre de littérature » : en un mot, « un traité qui éclaire toute l’histoire de l’Humanité, et en

fixe la philosophie »… Il lui parle encore de son organisation du livre, donne des instructions pour recueillir des informations et

prévoit une publication en 2 volumes in-8. « Le siècle a assez de littérature : donnons-lui des faits et des vérités. On est toujours

assez éloquent quand on est Newton, Cuvier ou de Jussieu : tâchons d’être quelque chose, comme ces messieurs »…

339.

Anne-Madeleine RÉMUSAT

(1696-1730) religieuse visitandine, propagatrice de la dévotion au Sacré-Cœur de

Jésus. 2 L.A. (minutes) ; 4 pages in-4 et 5 pages et demie in-4.

200/250

Au Révérend Père Milley. Elle rappelle ses dispositions intérieures et ses efforts pour « demeurer dans un anéantissement

dont l’abime ne peut jamais estre sondé [...]. Il me semble que tout perit, et qu’à tout moment tout m’echape pour faire place à ce

grand dieu. Chaque jour au moins depuis quelque tems, il s’oppere en l’intime de mon ame un si grand changement par rapport

aux creatures, et je sens [...] un elargissement qui me paroit si peu naturel, independamment de mes propres efforts, que je n’ose

pas même m’en apercevoir par la plus legere attention de crainte d’en derober quelque chose à Dieu »... Etc. – À une « chère

fille ». Elle est contente de la voir se soutenir par les vraies et solides principes, c’est en se reposant dans les ténèbres qu’on fait

des sacrifices dignes de Dieu, et elle l’exhorte à demeurer ferme : « que cette lettre vous soit commune entre vous trois et je vous

repette encore ne regardés que Dieu naimés que Dieu ne cherchés que Dieu au milieu des plus épaisses tenebres »... Suivent des

conseils relatives à la confession, au recueillement, à la crainte salutaire, afin de retourner à Dieu, « de s’atacher directement a

luy et de laimer purement pour luy mesme sans admettre aucun millieu entre luy et nous »... Etc.

340.

Jean-Marie ROLAND de la Platière

(1734-1793) homme politique, ministre de l’Intérieur en 1792, il se suicida

en apprenant l’arrestation de sa femme. L.A.S., Lyon 18 décembre 1786, [à Louis-Bernard Guyton-Morveau] ;

2 pages et demie in-4.

200/250

Il lui adresse, pour l’Académie, les t. 12 et 13 de l’histoire de la Grèce de son ami Cousin-Despréaux, aussi bien que le

« croquis d’une idée » manuscrit... « Je m’occuppe beaucoup plus sérieusement de la suite de mon grand travail. J’ignore et ne

puis prévoir jusqu’ou vous vous proposés de vous étendre, dans le

Dict. de chymie

, sur la partie de la Teinture, que j’ai à traitter

comme

art 

; mais, pour le traiter convenablement, sous ce point de vue, il faut bien un peu de science »... Il soumet une liste de

questions ; peut-être peuvent-elles s’éclaircir par « une théorie sur laquelle nous sommes en défaut »...

341.

Louis-Antoine SAINT-JUST

(1767-1794) conventionnel (Aisne), membre du Comité de Salut public, arrêté le

9 thermidor et guillotiné. L.S. cosignée par Bertrand Barère, Lazare Carnot et Claude-Antoine Prieur (de la Côte

d’Or), Paris 15 ventose II (5 mars 1794), à Jean-Philibert Maret, « commissaire pour la confection des chemins de

la frontière du Nord » ; 1 page in-fol., en-tête et vignette

Comité de Salut Public

.

800/1 000

Le Comité lui fait passer « trois arrêtés qui te donnent les moyens de continuer ta mission de la manière la plus efficace ;

son intention est bien prononcée pour que l’on donne par tout la plus grande activité aux travaux des chemins qui doivent

assurer le service de l’armée du Nord. Il compte sur ton zèle non interrompu […] C’est à toi à régler maintenant ta marche et

tes opérations pour remplir complètement l’objet que se propose le Comité »…

On joint une autre P.S. du Comité de Salut Public adressée au même, 16 germinal II (5 avril 1794, 2 p. in-fol. avec vignette

et en-tête), signée par Bertrand Barère, Billaud-Varenne, Lazare Carnot et Claude-Antoine Prieur (de la Côte d’Or), copie

d’un arrêté concernant le district de Montdidier qui a mis à disposition de l’ingénieur-ordinaire Hébert « du fer provenant des

ci-devant églises et autres bâtimens nationaux, pour être employés à la fabrique des outils nécessaires à la réparation de ces

routes » ; et sur les « fonds affectés à la réparation des routes », etc…

342.

Claude de Rouvroy, duc de SAINT-SIMON

(1607-1693), favori de Louis XIII, gouverneur de Blaye, premier

duc du nom, père du mémorialiste. L.S. avec 7 lignes autographes, Blaye 23 mai 1652, à M. de Folleville ; 2 pages

in-4 (trou avec petit manque de texte par bris du cachet, mouillures, plis fatigués).

300/400

Lettre de la Fronde, félicitant Folleville pour sa victoire en Guyenne contre le colonel Balthazar [Folleville commandait

la cavalerie, dans les troupes du Roi ; Jean Balthazar de Gachéo servait sous les ordres de Condé, et a relaté sa campagne dans

son

Histoire de la guerre de Guyenne

].

« Nous apprenons avec grande joie par vos soins la nouvelle de votre exploit et que vous aviez desfait le reste de douze

regimens de cavalerie des ennemis à la veue de Balthasard, ne doutant pas que vous n’eussiez fait sentir à ce fameux colonel

que vous combattez avec vos troupes aussy glorieusement partout qu’en Xaintonge. Quand les ennemis vous donnent quelque

tour de les joindre, ils firent mieux de se retirer pour leur conservation après vous avoir regardé au travers de la rivière que

d’entreprendre de la passer ». Il l’avertit que la division est toujours grande à Bordeaux, et « le parlement réduit à n’entrer plus

au palais »… Il signale qu’un « vaisseau Espagnol et assez grand toucha hier en passant par cette passe au bout de l’isle que je

vous monstray en sorte qu’il n’en scauroit jamais relever, il en paroit encore quelques restes, mais il est perdu entièrement pour

les ennemis »… Il ajoute de sa main qu’une lettre lui fait « croire que les parisiens seront bientost dans le bon chemin, le duc

de Lorraine fait son mestier ordinere pour trouver ces aventages »…

On joint une l.s. du comte d’Harcourt à Folleville, 6 juillet 1650, sur la levée du siège de Guise par les Espagnols.