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334.

Philippe PÉTAIN

(1857-1951). Plaquette :

Les grands problèmes de la Défense Nationale. Carburant national

et véhicules à gazogène

(Extrait de

La Revue hebdomadaire

, 25 avril 1936), avec P.S. et L.A.S. d’envoi, 17 juillet

1936 ; in-8 de 16 pages impr. plus 1 page in-8 collée en fin, et 1 page in-8 montée en tête.

200/250

Rare tiré à part illustré, avec

Nota

dactylographiée finale, signée, et lettre d’envoi à une dame : « Vous trouverez ci-inclus

plaquette et discours réclamés ce matin : attention à l’observation ajoutée à la plaquette. Les études faites par M

r

Brandt sont

très sérieuses et faciliteront, sans doute, l’emploi des gazogènes »...

335.

Camille Honoré PETITJEAN

(1862-1909 ?) voleur récidiviste, condamné à des peines de prison et à la relégation,

gracié par le président Félix Faure. Manuscrit (autographe ?),

Aventures de Camille Petitjean. Récit sincère des

aventures d’un évadé, injustement condamné à la relégation

, suivi de

Quelques mots sur la transportation

, et

Les transports à Cayenne

, Gaillon 17 juillet 1898 ;

cahier de 92 pages in-fol.

700/800

Très intéressant témoignage d’un condamné à la relégation à Cayenne (« injustement », puisque les jugements à son

encontre se confondaient). [Petitjean est connu aussi par des mémoires manuscrits conservés à la bibliothèque municipale de

Lyon :

Ceci est ma vie

, 1909, édités par Philippe Artières dans

Le Livre des vies coupables : autobiographies de criminels (1896-

1909)

, Albin Michel, 2014]. Dans une langue assez correcte, volontairement exempte des termes d’argot courants dans le milieu

pénitencier, Petitjean décrit ses compagnons, également désireux de « reconquérire notre liberté », puis raconte ses évasions des

bagnes et prison du « pays des singes » – la Guyane – entre 1889 et 1891 : la Forestière, Saint-Jean du Maroni, Saint-Louis…

S’enfuyant à pied, en pirogue, par la baleinière d’un commandant et à la nage, le fugitif se nourrit de serpents, tortues, racines

et fruits dans la forêt vierge, souffre de fièvre et de dysenterie, est dévoré par des fourmis rouges « dites à tête de lion », puis

se fait ramasser par des « Peau-Rouges » qui le torturent pendant deux mois (« une distraction pour eux ») avant de se sauver,

la nuit, pour gagner Georgetown (Guyane britannique), où il est admis à l’hôpital « dans un état pitoyable ». Embarqué sur

un navire américain, le faux marin ne tarde pas à être démasqué : battu, fouetté, il est attaché par la ceinture en haut du grand

mât, mais arrive à New-York, où il trouve de l’emploi sur les lignes de chemin de fer. Reste le souci de sa mère, malade : en

octobre 1895, il rentre à Paris pour la rejoindre : au bout de six semaines, « des mauvaises gens me dénoncèrent à la Préfecture

de Police par lettre anomine », etc. En annexe, des notes sur la transportation et sur Cayenne donnent de nouveaux détails sur

la vie des forçats.

336.

Barnabé Chiaramonti, PIE VII

(1742-1823) Pape en 1800, il signa le Concordat et sacra Napoléon dont il fut le

captif. Manuscrit autographe,

Physica Particularis

; cahier cousu de [1-]33 pages petit in-4 (et 4 ff vierges) ; en

latin.

2 000/2 500

Rare manuscrit autographe du futur Pie VII.

Il est suivi

d’une note d’authentification autographe signée d’Antonio Baldini (1770-1830), archevêque de Néocésarée,

chanoine de la basilique Saint-Jean de Latran, datée de Rome 14 décembre 1817 (en italien, avec cachet de cire rouge à ses

armes). Il explique qu’en 1815, premier secrétaire (« primo Minutante ») de la Secrétairerie d’État, il a reçu de Pie VII l’ordre

de trier tous ses papiers renfermés dans son appartement et les chambres secrètes, en gardant ceux qu’on pouvait juger utiles,

et de brûler les autres ; qu’il a trouvé ce petit cahier tout entier de la main de S.S., soit un traité de physique fait peut-être alors

qu’il était lecteur chez les Pères Bénédictins, et qu’il a préféré, plutôt que le livrer aux flammes, garder en mémoire de ce grand

Pontife…

Ce manuscrit de ce traité de physique, probablement d’après un ou plusieurs ouvrages de physique, en latin, comprend six

chapitres, de longueur inégale : 1.

De Geographiæ nomine

… 2

De variis superficiei terrestris respectu solis affectionibus, et ilius

divisione

. 3

De præcipuis corporus in telluris superficie

… 4

Generalis corporis descriptio

. 5

De motu animalium

. 6

De ferro

magnete, … vi attractiva, et de Electricitate

.

337.

POLITIQUE

. 21 lettres, la plupart L.A.S. adressées à Jules Bapst du

Journal des Débats

, et un manuscrit.150/200

Antoine Apponyi (2), Jules Barthélemy Saint-Hilaire (3, plus ms corrigé d’un discours), Jean Casimir-Périer (4), Ferdinand

Dreyfus, Victor Duruy, Louis Decazes (4), Ernest Denormandie, Charles Ferry, Jules Ferry (2), Léon Gambetta (2 l.s., 1877).

On joint un compte de dépenses pour 2 dîners et le bal du 1

er

juin pour l’Exposition universelle de 1878.

338.

Pierre-Joseph PROUDHON

(1809-1865) le grand écrivain et théoricien politique. L.A.S., Sainte-Pélagie

17 décembre 1851, à Marc-Lucien Boutteville, professeur d’histoire ; 4 pages in-8 à en-tête

La Voix du Peuple

,

enveloppe.

1 000/1 500

Importante lettre de prison à son collaborateur et futur exécuteur testamentaire. Leur ouvrage en commun doit

autant que possible être rédigé sur le plan du travail particulier de Proudhon. « L’Histoire de la Démocratie, n’est autre chose

que l’histoire de l’émancipation de l’esprit humain, dans toutes ses sphères ; et sans compter les inconvénients qu’il y aurait

pour vous à publier un livre qualifié bientôt de

démagogique

, il est évident qu’en prenant le mot

Démocratie

dans un sens trop

rapproché de celui du jacobinisme, nous faisons, assez inutilement, la monographie d’une hypothèse écartée pour le moment, et

peut-être pour bien des années »…Il a choisi le titre de

C

hronos

, pour faire pendant au

Cosmos

de Humboldt. « Il comprendra

depuis l’origine des choses, la Création comme on dit, jusqu’à Luther, moment où commence notre Histoire ; et sera divisé en 16

périodes » ; celle depuis Luther aura 4 subdivisions, la dernière étant « Le Socialisme. – 1848-**** », et la dernière « servira de

conclusion

, historique et prophétique »… Il faut donc que Boutteville résume « tous les faits tenant à la Civilisation christiano-

… /…