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les collections aristophil

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RENOIR AUGUSTE (1841 - 1919)

L.A.S., [1888], à Octave MIRBEAU;

1 page in-8.

1 500 / 2 000 €

Très belle lettre sur le roman de Mirbeau,

L’Abbé Jules

.

« Je suis très embarrassé pour vous dire que

je trouve

l’abbé Jules

une œuvre pleine de

force et surtout d’

inatendu

, ce qui est l’es-

sence de la vie même. On ne sait jamais ce

que cet être va faire et l’on va jusqu’au bout

empoigné par cette nature qui en somme

est la nature de tout le monde, avec plus ou

moins de degrés (comme l’alcool). Quand je

dis la nature de tout le monde il faut ajouter

(qui a une valeur). Voilà mon ami mon appré-

ciation prenez la pour ce qu’elle vaut elle est

telle que je la pense »…

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RENOIR AUGUSTE (1841 - 1919)

L.A.S.,

23 janvier 1892, à son ami

[M. Dugué ?]; 2 pages in-8

(petites fentes aux plis).

2 500 / 3 000 €

« Je vous pensais parti votre concierge

m’ayant dit que vous étiez à la campagne

et vous avez bien fait de ne pas traîner. Je

suis enchanté de vous savoir bien portant

et joyeux. Quant à moi tout va bien pour

le quart d’heure. Santé et travail. Vous êtes

bien gentil d’avoir pensé à nous et je vais

en profiter pour vous demander de risquer

votre vie pour moi, en disant à Madame

Dugué que nous sommes enchantés de la

savoir à Tamaris, pour que vous puissiez

lui dire de notre part, que malgré la rareté

de notre littérature, nous ne l’oublions pas.

Ma femme a été très touchée de la bonne

amitié qu’elle lui a montré et personne mieux

que vous ne peut lui dire combien c’est vrai.

Pierre voudrait l’embrasser, et il me demande

pourquoi nous n’allons pas à Tamaris puisque

Madame Dugué y est. Du reste si rien ne

casse je pense bien aller vous troubler un

peu votre joie trop parfaite, mais il faut que

je sois content de moi et que j’aie terminé

quelque chose. Pour dire aussi à Mademoi-

selle Anna (c’est moins dangereux) que nous

lui souhaitons beaucoup de bonheur. Il doit

y avoir une masse de monde comme nous,

mais c’est toujours ça de plus. L’heure de la

poste étant sonnée, je vous laisse avec votre

soleil très embêté de ne pouvoir en goûter

un peu, d’ici quelque temps. Et continuez à

vous gober. Tout le monde vous en souhaite

autant, de la part de Pissarro de ma femme

et de votre ami Renoir ». Il ajoute en marge:

« Tout est rétabli. Santé parfaite ».

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RENOIR AUGUSTE (1841 - 1919)

L.A.S., Grasse 30 avril 1900,

à Paul DURAND-RUEL; 1 page ¾ in-8.

1 500 / 2 000 €

Il a bien reçu sa lettre et les mille francs.

« Pour l’exposition ça va bien. C’est beau-

coup moins mal que je l’espérais, à part les

Donop de Mouchy dont je ne voulais pas

et le tableau de Mr Rosemberg. Enfin cela

m’est égal. Je pense que vous avez reçu

ma caisse. Il devait y avoir 2 têtes d’enfants

mais l’emballeur n’a pu les placer »... Il va

« toujours bien ou mieux »… Il quittera Grasse

vers le 15 mai « pour me promener un peu

et je passerai par Aix-les-Bains »… Il ne sera

donc pas de retour à Paris avant le 15 juin au

plus tôt. Durand-Ruel aurait déjà dû recevoir

la caisse de tableaux vendredi ou samedi: « Il

est vrai qu’ils sont encombrés avec cette

imbécile d’exposition »…

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