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beaux-arts
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PISSARRO CAMILLE (1830 - 1903)
L.A.S., Paris 4 décembre 1895,
à son fils Félix; 1 page et demie in-8.
1 500 / 2 000 €
Sur le Salon de l’Art nouveau
(organisé par
Samuel Bing dans sa galerie parisienne en
décembre 1895-janvier 1896).
Il a écrit à son fils Lucien « en lui priant de
vous prévenir toi et Georges que l’Exposi-
tion Bing s’ouvrira sans faute le 15 Déc. par
conséquent vous devez vous arranger en
conséquence pour l’envoi de vos objets;
envoyez ce que vous aurez de prêt pour
l’ouverture; vous pourriez terminer les autres
et les expédier après, mais arrangez-vous
pour que cela arrive quelques jours avant
pour le placement et le
catalogue car il faut
y figurer
sans faute. [...] J’ai remis chez Bing
mes tableaux pour l’exposition...»
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PISSARRO CAMILLE (1830 - 1903)
L.A.S., « Rouen Hôtel d’Angleterre »
5 octobre 1896, à SA FEMME JULIE;
3 pages et demie in-8.
1 500 / 2 000 €
Il a écrit à MONET et fait ta commission
pour les roses… « Quant aux huîtres il faut
attendre que je puisse aller en commander
chez un marchand en gros qui se charge-
rait de l’expédition immédiate, le temps est
tellement mauvais pour mon œil que je ne
sors pas ou le moins possible »… Il n’a pas
reçu de nouvelles de Londres [où vit son
fils Lucien]: « Je suis toujours fort inquiet
de ce mal de gorge, j’espère que son Dr
Homéopathe saura le tirer de là […]. Je n’ai
pu travailler hier de la journée tellement
j’étais plein d’inquiétude ». Il a reçu dans
l’après-midi la visite du commis de Paul
Durand-Ruel, Destrée, venu avec sa femme
et un critique d’art hollandais: « Quoiqu’il
ne fît pas bien clair je leur ai montré mes
toiles qu’ils ont trouvées superbes. […] Entre
autres choses Destrée m’a dit que les affaires
étaient mauvaises à cause des élections
présidentielles aux États-Unis qui arrêtent
tout ». Le jeune Joseph Durand-Ruel s’et
marié, ainsi que Mlle Murer… Heymann et
Commentron sont venus pour traiter avec
Eugène Murer « à propos des tableaux de
GUILLAUMIN qu’ils voudraient probablement
acheter, ceci est entre nous; Murer est furieux
que sa sœur se marie, j’ai deviné qu’il y avait
eu du tirage dans le partage des biens entre
eux »…Il termine en priant sa femme de ne
pas se fatiguer pour faire des économies:
« Tu t’es donné assez de mal il est temps
que tu jouisse un peu de repos. Quand tu
auras besoin d’argent tu me le diras »… Il
signe: « ton mari qui t’aime de tout cœur et
qui t’embrasse C. Pissarro »…