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les collections aristophil
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VERLAINE PAUL (1844-1896)
Lettre autographe signée [à Léon DESCHAMPS]
Paris 25 septembre 1889, 3 pages in-8 à l’encre sur papier
quadrillé. (Nom du destinataire gratté en tête de la lettre).
1 000 / 1 200 €
« Il est rentré le 17 septembre dans ce Broussais mien, à l’effet d’y
cuver ma cure et d’attendre ». Son séjour à Aix-les-Bains lui fit du
bien, sa jambe va mieux, et il y retournera l’an prochain, « si mes
finances le permettent et que je vive encore, bien entendu ».
La ville thermale l’incite à écrire quelques vers destinés à la 2
e
édition
de
Parallèlement
: « Et quoi, dans cette ville d’eaux, Trêve, repos, paix,
intermède, Encor toi, de face et de dos, Beau petit ami Ganymède !
[...] ». Il confie également son intention de quitter Vanier pour la nouvelle
édition de
Parallèlement
ainsi que pour une édition complète de ses
œuvres poétiques. L’éditeur l’invite enfin à venir le voir à l’hôpital et
souhaiterais aussi recevoir la visite de Léon Bloy.
provenance
Tajan, 13/02/3004
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VERLAINE PAUL (1844-1896)
Lettre autographe signée adressée à Léon
DESCHAMPS, rédacteur en chef et directeur
de La Plume
[Hôpital Broussais], jeudi 19 décembre 1889, 2 pages in-8
à l’encre sur papier administratif de l’Assistance publique
à Paris, adresse avec timbres et cachets postaux.
2 500 / 3 000 €
Lettre relative à l’édition des Dédicaces, recueil publié en mars 1890
à la suite d’une souscription lancée par Léon Deschamps et sa revue
La Plume
avec un portrait de l’auteur gravé par Maurice Baud en
frontispice.
« L’Anglois me montre le n° de La Plume où l’on parle de moi en
termes affectueux et flatteurs mais vraiment trop lacrymatoire. Il
demande d’insérer un rectificatif. Il faut aller chercher le bois gravé
chez Baud. Je tiens particulièrement à ce dessin (à propos, veuillez
le plus tôt possible me rendre l’autre, mon dessin. J’y tiens pour
publication postérieure). Il reste toujours convenu que le volume
ne portera aucun nom d’éditeur, le mien, le vôtre, la Plume, rien ? »
Il se plaint d’avoir reçu d’Édouard Dubus une lettre plutôt désagréable :
« Le point est qu’il s’est livré sur moi et sur Cazals à des potins odieux
et de la part de quelqu’un qui me respecte et s’en prévaut dans sa
missive, inconcevables sans dessous vilains, et qu’il ait à cesser bien
vite, autrement les choses tourneraient mal. […] Il y a d’ailleurs dans
votre entourage des gens, très jeunes, qui se mêlent pas trop de moi.
Ces gens-là ne m’ont jamais rendu aucun service et je ne leur en
demande qu’un, c’est de voir à leurs propres affaires. Vous savez de
qui je veux parler et, si vous en avez l’occasion, je vous serais obligé
de leur dire ça de ma part. »
Il évoque ensuite Charles Morice : « J’apprends qu’il doit venir me
voir. Je l’attends avec impatience et lui en veux de son long silence
vis-à-vis de moi qu’il sait qui l’aime bien et adore son talent. Y aura-
t-il croyez vous, assez de souscriptions jusque là pour me fournir
une somme adéquate à mes primes besoins […] »
provenance
Tajan, 13/02/3004
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