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248

les collections aristophil

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VIGNY ALFRED DE (1797-1863)

Lettre autographe signée à Victor HUGO

S.l., 25 mars 1831, 2 pages sur un double feuillet in-8 à

l’encre noire, adresse autographe au verso du second

feuillet : « Monsieur Victor Hugo / rue Jean-Gougon – 6 »,

marques postales, traces de cachet. (Petite déchirure au pli

central, léger manque de papier).

1 500 / 2 000 €

Alfred de Vigny loue avec enthousiasme les beautés de

Notre-Dame

de Paris

, célèbre recueil, en comparant son ami Victor à une mère

nourricière et inépuisable. « Je viens d’achever votre livre, je suis sur

les marches de Notre-Dame, et je ne cesse de la regarder, encore

tout ébloui de la grande architecture. […] je ne sais sur quelle beauté

signaler mon admiration. Que vous êtes donc une bonne mère ! Une

mère intarissable en baisers, en caresses sur les petits souliers et les

cheveux de son enfant, une mère tendre inépuisable en mots adorables

d’amour dont le sein est toujours gonflé d’un lait pur et nourrissant,

dont les bras savent bercer et doreloter ! C’est une chose ravissante

que de vous voir vous identifier ainsi avec Paquette la Chantefleurie,

c’est à rendre heureux pendant plusieurs jours, malgré le tems où

nous sommes. »

Victor Hugo s’estimera « comblé » par cette lettre : « titre de noblesse

que je garderai à mes enfants » (lettre du 8 avril 1831 adressée à Vigny).

provenance

Sotheby’s France, 24/11/2010

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VIGNY ALFRED DE (1797-1863)

Fragment du

Déluge

, poème autographe signé

Paris, mai 1839, 2 pages oblong in-4 à l’encre brune

1 500 / 2 000 €

25 vers du grand poème de Vigny,

Le Déluge

, écrit en 1823, recueilli

en 1826 dans

Poèmes antiques et modernes

.

« La terre était riante et dans sa fleur première

Le jour avait encore cette même lumière

Qui au ciel embelli couronne les hauteurs

Quand Dieu la fit tomber de ses doigts créateurs ».

L’un des premiers poèmes écrits par Vigny

alors qu’il servait dans

l’armée comme capitaine de la garde royale à pied, et qui lui fut inspiré

par une toile du peintre Anne-Louis GIRODET-TRIOSON, peinte en

1806. Démissionnaire de l’armée en 1828, Vigny se consacra par la

suite entièrement à la littérature. É

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