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« Mon frere je me recomande à vos de tout mon cuer et
vos prie croyre Vallogny de ce quy vous dira de ma part
et aceste foys vos pleyse de montrer la bonne amour que
portés à moy et à mon fys quy est le vostre et je bien
esperanse qualeyde de Dieu de mon frere de Borgoine
[
C
harles
le
T
éméraire
, duc de Bourgogne] et de vos
les anemis de ceste meyson se repantiront de loutrage
quy on feyt de rechief vos prie mon frere que dargent
anc de gens ne me vullies falir comme an vos en ayt
parfeyte fiance prian Dieu mon frer qui vos doynt ce
que desires »… Et elle signe « vostre seur la duchesse de
Savoye Yolant ».
Les lettres autographes de Yolande de France sont
de
la
plus
grande
rareté
, les grandes collections (Bovet,
Morrison, Rothschild…) ne possédant que des lettres
signées.
Vente
Huit siècles de l’histoire de l’Europe
(27 novembre 2008, n° 33).
445.
MARGUERITE DE FRANCE, duchesse de SAVOIE
(1523-1574) fille de François I
er
et de Claude de France, elle fut
duchesse de Berry, puis duchesse de Savoie après son mariage (1559) avec Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580).
L.A.S. « Marguerite de France », [vers 1550 ?, à
H
enri
II
] ; 1 page petit in-fol., adresse « au Roy Monsigneur et frere ».
700/800
B
elle
lettre
à
son
frère
H
enri
II.
« Monsigneur je toujours tant connu la bonne voulonté qu’avés eue an mon androit que rien ne me peut auguemanter l’afection que je
de vous faire tres humble servise m’aiant fait cet honneur La Royne [
C
atherine de
M
edicis
] de me dire ce qui vous a pleu de luy escrire
qui m’oblige tant que vous supplie tres humblemant Monsigneur de croire que je ne m’estimeré jamés heureuse que quant jaré le moien
de vous faire paroistre par efect ma voulonté et fidelité estre tele que ma parole & m’asurant que me ferés set honneur de le croire je
finiré vous baisant tres humblemant les mains »…
Ancienne collection Alfred
M
orrison
(t. VI, p. 81).
446. [
Princesse Marie de Prusse, princesse Albert de SAXE-ALTENBURG
(1855-188)]. 79 L.A.S. adressées à la princesse,
1862-1887 ; la plupart in-8, plusieurs avec chiffre couronné et armoiries, enveloppes (plus 6 télégrammes) ; en allemand.
300/400
I
mportante
correspondance
qui débute en 1878 bien avant son premier mariage avec le prince Henri d’Orange-Nassau, frère du roi
des Pays-Bas, et se poursuit peu après son second mariage en 1885 avec le prince Albert de Saxe-Altenburg, cousin du duc Ernst I
er
;
elle est particulièrement intéressante et affectueuse sur les liens étroits qui unissaient les grandes familles princières et l’aristocratie
allemande ; une partie de la correspondance évoque longuement la guerre franco-prussienne de 1870-1871, et l’unification du Reich.
Prince
F
riedrich
-K
arl
de
P
russe
(père de Marie, 3, 1872), sur son voyage à Rome et en Sicile, puis sur la Baltique. Princesse
M
aria
-
A
nna
von Anhalt-Dessau (femme du précédent), 1872, longue lettre de sa mère lors de son séjour en Angleterre, description de
Londres.
L
ouise
-M
argaret
de Prusse (future duchesse de Connaught, 2, 1863), à sa très jeune sœur Marie.
Edwig von Stichthofen, Henriette Reinhardt, prince Friedrich-Leopold de Prusse, Elisabeth d’Anhalt (future grande-duchesse de
Mecklemburg-Strelitz (2, 1871), Elisabeth de Prusse veuve du roi Friedrick-Wilhelm IV (tante de Marie, 3, 1871-1872, nouvelles de la
Cour à Sans-Souci, de Guillaume II, son séjour en Autriche à Salzburg, d’Albert de Mecklemburg), Alexandrine grande-duchesse de
Mecklemburg-Schwerin, Bathilde von Anhalt princesse de Schaumburg-Lippe, Louise de Prusse princesse Alexis de Hesse, Unni von
Wallenberg, Adolphine von Bonin, Marie princesse Charles de Schwarzenberg, etc. (On joint diverses correspondances du médecin et
du chapelain de la Cour Royale, et télégrammes).
42 lettres (plus 8 télégrammes) de Josepha
G
empe
dite
Memmi
, gouvernante des princesses Olga-Elisabeth et Maria de Saxe-Altenburg,
1886-1887. Charmante correspondance de
Fraülein Gempe
, écrite du palais d’Albrechtsbergs à Dresde, concernant la princesse Olga, née
le 17 avril 1886 et surnommée
Prinzesschen
, avec de nombreux détails sur ses nuits, ses bains, son alimentation, ses jeux à l’intérieur
et à l’extérieur suivant les saisons, la manière dont grandit la princesse, ses premiers pas, ses premiers mots, les problèmes de poussées
dentaires, des conseils des médecins, etc.
447.
SOPHIE DE WURTEMBERG
(1818-1877) Reine des
P
ays
-B
as
; fille de Guillaume I
er
de Wurtemberg, première femme
(1839) de son cousin le Prince d’Orange, futur Guillaume III des Pays-Bas (1817-1890). L.A.S. « Sophie », Maison des Bois
18 juin 1870, à
l
’I
mpératrice
E
ugénie
; 2 pages et demie in-8, enveloppe avec son contreseing ms et cachet de cire noire
aux armes (deuil) ; en français.
150/200
Lettre de condoléances sur la mort de Mme de
M
ontebello
(Adrienne de Villeneuve-Bargemont, comtesse de Montebello, 1826-1870,
dame du palais de l’Impératrice, décédée le 8 juin) : « Son commerce était si agréable qu’il était impossible de ne pas s’attacher à elle ;
sa maladie, la constance et la résignation avec lesquelles elle a supporté son long martyre, ont prouvé que ses qualités étaient bien plus
réelles encore. Les affections ne se déplacent et ne se remplacent pas, et je partage bien vivement la douleur de Votre Majesté »...
Histoire