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IBERT JACQUES (1890-1962).
MANUSCRIT MUSICAL autographe
signé,
Escales
(1922). ; 2 feuillets et 91
pages in-fol.
20 000 / 25 000 €
Partition d’orchestre des
Escales
, chef-
d’œuvre symphonique de Jacques Ibert.
Inspirée par les impressions d’une croi-
sière en Méditerranée, cette suite sympho-
nique formera le second envoi de Rome
du compositeur, achevé en 1922.
Escales
remportèrent un très vif succès dès leur
première audition, le 6 janvier 1924, à la
Salle Gaveau, par les Concerts Lamoureux,
sous la baguette de Paul Paray ; publiées à
la fin de l’année 1924 aux éditions Alphonse
Leduc, elles demeurent une des grandes
œuvres du répertoire symphonique. Elles
inspirèrent à Serge Lifar en 1948 un ballet
pour l’Opéra de Paris.
Cette suite symphonique délibérément pit-
toresque, d’une grande richesse de timbres,
de couleurs et de rythmes, comprend trois
numéros, évoquant successivement la côte
italienne, la Tunisie et l’Espagne ; elle dure
une quinzaine de minutes. Chaque mou-
vement recevra plus tard un titre (qui ne
figure pas sur le manuscrit), à la demande de
l’éditeur : 1
Rome-Palerme
; 2
Tunis-Nefta
;
3
Valencia
.
Le manuscrit est soigneusement noté à
l’encre noire sur papier à 26 lignes ; il pré-
sente des ratures et corrections, avec des
grattages et des collettes. Il est signé en fin
et daté
MCMXXII
.
La page de titre présente le titre suivi de
points de suspension, qui disparaîtront dans
l’édition : «
Escales
… / pour orchestre », et
la date
MCMXXII
. Ibert a également dressé la
« Nomenclature des instruments » : 1 petite
flûte, 2 grandes flûtes (et 2
e
petite flûte), 2
hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, 3 bassons,
4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, 4
timbales, grosse caisse, cymbales, tambour
militaire, tambour de basque, castagnettes,
tam-tam, triangle, xylophone, celesta, 2
harpes, quintette à cordes.
Le manuscrit est ainsi divisé :
N° I.
Calme
(p. 1-36) ;
N° II.
Modéré, très rythmé
(p. 37-48) ; les 3
dernières mesures ont été biffées au crayon
bleu et refaites ;
N° III.
Animé
(p. 49-91).
Discographie
: Jacques Ibert, Orchestre du
Théâtre National de l’Opéra de Paris, 1954
(EMI 1990) ; Yutaka Sado, Orchestre des
Concerts Lamoureux (Naxos 1997).