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230.

Félix MENDELSSOHN-BARTHOLDY

(1809-1847). L.A.S., Leipzig 12 mars 1846, [à Jacob Bernhard

L

imburger

, fondateur du chœur Liedertafel de Leipzig?] ; 1 page in-8 (traces d’encadrement, quelques

petites réparations) ; en allemand.

1 200/1 500

I

ntéressante

lettre

sur

ses

chœurs

.

Il se demande ce qu’il doit faire. Il ne veut pas abandonner un principe qu’il avait énoncé avec noblesse et sans

crainte des hommes, et encore moins prendre son chant en semblant marquer peu d’intérêt (« Ein Princip aufgeben,

daß ich voll Edelmuth und ohne Menschenfurcht ausgesprochen hatte ? Nimmermehr ! Aber mein Lied nehmen, u.

den Schein niedrigen Eigennutzes auf mich laden ? Noch weniger als nimmermehr ! »). Il a ajouté un autre petit chant

à celui de

S

chiller

, et prie de les accepter tous deux comme un amical souvenir (« ich habe noch ein kleines Lied zu

dem Schillerschen hinzugeschrieben, und bitte Sie nun beide zu freundlichem Andenken anzunehmen »). Mais il n’a

pas encore écrit le chant de nouvel an (« das kleine Neujahrslied »), mais il sera toujours temps d’ici la Saint-Sylvestre,

si la société existe encore à cette époque (« wenn die Gesellschaft bis zum Sylvester besteht »), ce dont il doute… Si

les autres compositeurs font de même, son correspondant pourra garder les chansons et Mendelssohn maintenir son

principe (« Machen es nun die andern Componisten, wie ich hoffe, eben so, so behalten Sie Ihre Lieder und ich mein

Princip unversehrt »)…

231.

Darius MILHAUD

(1892-1974).

M

anuscrit

autographe signé,

Hommage à André Gedalge

, [1926] ; 1 page

et demie in-fol.

300/400

Hommage à son maître André

G

edalge

(1856-1926), publié dans

La Revue musicale

de mars 1926. « La mort d’André

Gedalge est une perte immense pour l’enseignement de la musique. Tous ceux qui ont suivi sa classe ont pu apprécier

son admirable science et son grand cœur. Il savait guider les débuts d’une personnalité qui se cherche sans nuire à

son orientation ; bien au contraire il poussait ses élèves à suivre leurs plus secrètes tendances. Mais avant tout il leur

apprenait la musique : il leur expliquait le sens vital de la mélodie ». Il a eu la chance de l’avoir comme professeur

dès 1911 ; il lui a fait comprendre la nécessité d’une technique solide : « J’ai suivi avec lui pendant plusieurs années

ses cours de contrepoint, de fugue, j’ai travaillé chez lui la composition, l’orchestration. […] Son extraordinaire sens

critique, sa sévérité toujours justifiée, son absence de parti pris […] en faisaient un maître toujours prêt à tout admettre,

mais à juger sans pitié. Quelle merveilleuse leçon ! Il était le Maître idéal pour les jeunes gens que leurs tendances

emportent hors des sentiers académiques […] Ainsi ai-je souvent pensé que le fond de son enseignement et le sens de

l’art musical reposaient dans cette phrase qu’il nous disait souvent : “

Mais faites moi donc huit mesures qu’on puisse

jouer sans accompagnement !

” ».

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